Du nouveau en santé

Alors que le baccalauréat formant les futurs pharmaciens comporte un total de 128 crédits, le nouveau doctorat de premier cycle en comptera 164. Malgré tout, la durée de ce diplôme n’excédera pas les quatre années comme c’est le cas actuellement. «L’Ordre des pharmaciens du Québec ne voulait pas qu’il y ait une année sans diplômés», explique Anne Dionne, responsable facultaire des études de premier cycle, faisant référence à la pénurie de main d’œuvre dans le domaine. Le calendrier académique sera chambardé pour atteindre cet objectif. Pour les trois premières années, la session d’hiver se terminera à la mi-juin. La dernière session prévue au programme prendra fin au mois
de mai.

Approche par compétences
L’Université Laval devient la deuxième université au Canada à prendre le virage du doctorat de premier cycle pour sa faculté de pharmacie. Elle suit l’Université de Montréal qui a instauré ce programme l’année dernière. Les futurs diplômés obtiendront une formation axée sur l’approche par compétences, plutôt que l’approche par contenus, moins spécifique à la réalité de la pratique de la pharmacie aujourd’hui. La Commission des études en a retenu cinq: mise en œuvre de la thérapie pharmaceutique, transmission du savoir pharmaceutique, prise en charge du médicament, gestion de la pratique de la pharmacie et engagement envers la profession. «Le programme prend une nouvelle direction. En cours de programme, on dit de l’étudiant au début qu’il est débutant, ensuite, on dira qu’il est compétent. Le doctorat de premier cycle est un courant nord-américain. À Montréal, le programme a été lancé en 2007. Une fois le programme de premier cycle terminé, nous allons aussi modifier le programme de deuxième cycle», soutient Anne Dionne. De son côté, le président de la Commission des études, François Pothier, souligne que la pratique de la pharmacie évolue: «La législation, les changements socio-économiques et politiques […] les exigences de l’Ordre des pharmaciens du Québec […] ont tous concuru, à leur manière, à inciter les facultés à trouver une réponse adéquate aux besoins nouvellement exprimés».

Sciences biomédicales et alimentation
L’année 2010 devrait normalement sonner le début du programme de baccalauréat en sciences biomédicales. Cinq universités au Québec offrent actuellement un tel parcours d’études, soit l’Université de Trois-Rivières, Sherbrooke, Montréal, Bishop et McGill. Enseigné conjointement par les facultés de médecine et de sciences et génie, ce programme s’adressera aux étudiants voulant faire carrière dans les laboratoires biomédicaux ou pharmaceutiques en milieu universitaire, gouvernemental ou industriel. Une grande partie de la formation sera tournée vers la compréhension des problèmes de santé.

Le diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en nutrition-alimentation fonctionnelle et santé sera offert uniquement en ligne. De cette façon, il sera diffusé en France, où l’Université entretient d’étroites collaborations notamment avec le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Université de Bordeaux. Cette nouveauté à la liste des formations offertes par l’Université Laval vient combler un besoin important dans le secteur de l’agroalimentaire. La proportion de maladies reliées à l’alimentation est aujourd’hui à près de 50%. Ce DESS se concentrera sur le secteur des produits naturels, les neutraceutiques et les aliments fonctionnels.
 

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