Le français: une affaire de famille

La majorité des gens parlant français avait 50 ans et moins dans les années 1970. Une seconde pyramide situe actuellement cette majorité dans les cinquante ans et plus. Normal, puisqu’il s’agit de la même population qui a vieilli. Cependant, le français continue d’exister, et ce, dans le tout le pays. Mais sa présence et son importance pour les locuteurs sont variables.

Influence du territoire et du milieu
Selon Mme Lafrenière, «les défis ne sont pas les mêmes dans toutes les provinces. La langue principale est liée au milieu dans lequel on se trouve.» La vitalité de la langue serait également tributaire du milieu dans lequel cette dernière se trouve. Dans le présent contexte, le mot milieu prend diverses significations. Il indique bien sûr l’endroit physique, soit une province. Mais le mot milieu signifie aussi des lieux tels que l’école, les commerces, les médias et le foyer familial.

C’est la famille et les actions des parents qui semblent être à la base du fait qu’un enfant parle français ou non. Tout dépendrait d’abord du type de couple que forme les parents, soit andogame ou exogame. Un couple endogame est constitué de partenaires semblables quant à l’origine géographique, sociale, professionnelle ou religieuse. Un couple exogame est fait de partenaires différents par rapport à l’une de ces origines. Ainsi un enfant issu d’une famille dont les parents sont tous deux francophones a plus de chances d’aller à une école francophone qu’un enfant dont un parent est francophone et l’autre anglophone. La langue de scolarisation des parents compte aussi de la même façon. Également, si des parents font la lecture à leur enfant en français, celui-ci conservera cette habitude par lui-même.

Si l’endroit où l’on vit influence grandement la langue que l’on pratique, c’est surtout l’éducation que l’on reçoit, d’abord en milieu familial puis en milieu scolaire, qui détermine finalement laquelle des deux langues officielles du Canada est pleinement pratiquée.
 

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