Le végétalisme et le sport

Est-ce sain, pour un athlète qui s’entraîne intensivement entre deux et quatre heures par jour, d’être végétalien? Oui, affirme Caroline Gauthier, kynésiologue et entraîneure à la salle de conditionnement physique du PEPS de l’Université Laval. «Avant de faire un programme d’entraînement, on questionne toujours la personne sur son alimentation, lance-t-elle. Si on a un doute sur sa capacité -parce qu’on veut qu’elle ait de l’énergie jusqu’à la fin-, on va lui suggérer de faire un suivi avec une nutritionniste. Mais oui, un athlète végétalien peut s’entraîner sans danger.» 

Même son de cloche chez Judith Blucheau, nutritionniste et membre de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ). «Les athlètes de haut niveau ont besoin de plus de protéines [disponibles dans la viande et dans les œufs] que les gens moins actifs, avance-t-elle. Il est possible de combler ce besoin de protéines avec les légumineuses ou le soja, combinés à des produits céréaliers»

Selon elle, les protéines contenues dans la viande sont dites «complètes». Elles contiennent donc tout ce qu’il faut pour que l’humain demeure en santé. Les protéines contenues dans les végétaux sont, pour leur part, «incomplètes» et doivent être complétées grâce à l’union de différents aliments. «Une personne végétalienne doit aller parfaire son apport en protéines en se nourrissant chaque jour de légumineuses et de produits céréaliers, pour avoir la quantité suffisante de protéines complètes.»

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