Menace de grève au RTC: Loin de 2004

Le Réseau de transport de la capitale (RTC) attend au mois de juin l’arrivée de nouveaux autobus articulés dont l’entretien sera assuré au nouveau centre Métrobus, un investissement de près de 62 M$. Les employés syndiqués affectés à cette tâche ont obtenu un mandat de grève avec la volonté de l’utiliser dès le 8 juin. Cependant, le Conseil des services essentiel (CSE) a tranché, jeudi, contre la légalité d’un déclenchement à cette date, sans écarter cependant la possibilité d’un déclenchement ultérieur.

Pour certains usagers du RTC, les grèves rappellent de douloureux souvenirs. Un communiqué émis par Christian Savard, du groupe Accès transport viables, reflétait l’inquiétude de certains en demandant au RTC et au CSE de maintenir plus de services qu’en 2004, alors que le personnel chauffeur avait débrayé et forcé l’annulation des services hors des heures de pointe. Cette inquiétude se montre maintenant démesurée, puisque les seuls services qui auraient été annulées sont ceux de l’écolobus et des parcours Métrobus faisant appel à des véhicules articulés.

Contacté à quelques jours du moment original de déclenchement de la grève, Claude Lévesque, directeur des communications pour le RTC, se montre clair sur les intentions du côté patronal. «Nous contestons la légalité de la grève», affirmait-il, en référence à une décision imminente du Conseil des services essentiels, qui a tranché depuis. La question cruciale, dans ce cas, était de savoir si le délai légal de 90 jours avant le débrayage avait été respecté : du côté syndical et du côté patronal, on ne voyait pas le début des négociations au même moment, et le CSE a donné raison à ce dernier.

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