Une nomination fantôme

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le personnel en charge de coordonner l’emploi du temps de l’ex-président américain Bill Clinton ne semble pas être au courant de l’honneur que l’Université Laval aimerait bien lui remettre. C’est ce qu’a confié Catherine Wheatley, assistante coordonnatrice à la Bill Clinton Foundation, basée à New York : «Nous n’avons jamais reçu de demande provenant de l’Université Laval.» Martin Guay, de la Direction des affaires publiques, confirme que l’Université n’a fait aucune démarche au près de M.Clinton: «L’Université a confié les négociations à Nemex Communication», affirme-t-il. Nemex Communication, entreprise dirigée par Karl Talbot, avait fait venir M. Clinton à Québec au mois de juin 2007. Celui-ci avait donné une conférence portée sur le développement économique et social au 21e siècle.

L’ancien locataire de la Maison Blanche n’en est pas à son premier doctorat du genre. «Le président Clinton reçoit ce type d’honneur et de demande environ une fois toutes les deux semaines, fait savoir Mme Wheatley. Étant donné son emploi du temps chargé et les contraintes de déplacements que cela comporte, il se déplace rarement pour les recevoir.» Questionnée à savoir si une demande de conférence pourrait influencer Clinton à faire le voyage à Québec, Catherine Wheatley soutient que cela «donnerait des chances». Une allocution de M. Clinton coûte plusieurs centaines de milliers de dollars.

Malgré le fait que Mme Wheatley connaisse l’entreprise de M. Talbot, elle affirme n’avoir reçu aucune demande de la part de l’entreprise de Québec : «Aucune demande que nous avons reçue ne provient de Nemex Communication, confie-t-elle. Il n’est pas impossible que l’entreprise ait des raccourcis, mais jusqu’à présent, personne au département n’a eu connaissance d’une demande de M. Talbot pour faire venir le président Clinton à Québec.» Nemex Communication et son président n’ont pas retourné les nombreux
appels d’Impact Campus.

Floue sur la visite d’Al Gore
L’entourage d’Al Gore a récemment fait savoir à Impact Campus que l’emploi du temps de l’ancien vice-président américain ne lui permettait pas de venir à Québec dans un avenir rapproché. Par contre, diverses informations circulent à l’effet que Gore pourrait être à Québec en novembre. Une entente de confidentialité régie cependant les négociations entre les
deux parties.

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