Cameron Camillo, président de l’ACSE

À la conquête de la mixité culturelle

Cela fait plus d’un an que l’Association Croissant au Sirop d’Érable (ACSE) a été lancée. Dédiée aux rencontres des francophones européens et à la découverte de la culture québécoise, cette association, malgré les stéréotypes, défend des valeurs nobles. Cameron Camillo et Francis Dubé, membre du comité exécutif, se montrent confiants face à la pérennité de ce projet.

Immigrer au Canada n’est pas la chose la plus simple à faire. Surtout lorsqu’on doit s’adapter à la culture et au climat de cette terre d’accueil. C’est la raison pour laquelle cette association sert de tremplin aux nouveaux arrivants, qu’ils soient là pour un cursus complet ou pour une période d’échange. Ouverte à tous et principalement aux francophones européens, l’objectif est d’apprendre de la culture québécoise, mais surtout, de s’armer contre l’isolement social.

Une évolution prometteuse
Francis Dubé, directeur évènementiel

Depuis sa création, de nombreuses activités ont été organisées afin de promouvoir la découverte de la culture québécoise. D’après Cameron Camillo, président de l’ACSE, le nombre d’adhérents a augmenté : « On est passé de 60 membres, la session dernière, à 115 membres cette session ».

Shana Camillo, membre du comité exécutif

Il partage aussi le fait qu’il arrive souvent que les nouveaux arrivants se sentent seuls ou isolés. Il faut tout reprendre à zéro, de l’adaptation aux nouvelles rencontres. C’est pourquoi, par le biais de l’ACSE, les premiers contacts se font, puis ces étudiants prennent leur envol. De plus, il semblerait exister une corrélation entre la diminution du taux de participation aux activités et le degré d’adaptation des participants.

Toutefois, le comité mentionne une difficulté rencontrée. En effet, « un objectif était de rencontrer des Québécois et vraiment former des liens avec eux. Mais on se rend compte que c’est très difficile d’avoir des Québécois à nos événements », dévoile Francis Dubé, directeur évènementiel. L’objectif pour les prochains mois est donc de trouver un moyen d’attirer plus de Québécois à leurs activités, et ainsi favoriser la mixité culturelle recherchée

Une plateforme informative 
Grégoire Bury, membre du comité exécutif

Par ailleurs, l’ACSE a mis à la disposition des étudiants, un site web élaboré et pensé pour répondre à leurs questionnements. Possédant une visibilité au-delà des frontières, l’idée est de donner un coup de pouce supplémentaire aux étudiants européens voulant venir étudier au Canada, mais aussi pour les étudiants québécois voulant aller étudier dans l’Europe francophone.

Francis explique qu’une partie de leur site web, encore en développement, servira aux «Québécois qui veulent aller en France ou en Europe et qui pourraient passer par l’association pour qu’on puisse les aiguiller vers quelqu’un qui soit originaire de l’endroit d’où ils vont». Un réseautage longue-distance pour mieux se préparer à la réalité. En ce qui concerne les informations de l’Université Laval, ils en fournissent sur l’administration, l’arrivée à l’aéroport, le service des résidences ou encore des témoignages d’étudiants afin d’aider les nouveaux arrivants à se projeter plus facilement. Il est donc probable que cette plateforme devienne incontournable pour plusieurs dans un futur proche.

 

 

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