Photo : Archives, Danika Valade

Université du troisième âge : demande d’aide à l’UL

L’Association des étudiantes et étudiants de l’Université du 3e âge de Québec (AEUTAQ) demande l’aide de l’UL pour favoriser le développement de l’Université du troisième âge de Québec (UTAQ). Impact Campus a rencontré la présidente de l’association, Carole Rivard Lacroix, pour discuter des différents enjeux sur la table.

Depuis 34 ans, l’UTAQ permet aux citoyens de la région de Québec de développer de nouvelles connaissances en offrant plus de 200 cours annuellement. Au cours de la dernière année, c’est plus de 3500 étudiants qui en ont bénéficié. « Je suis ici pour le plaisir d’apprendre, mais par le besoin de comprendre le monde dans lequel je vis », témoigne la présidente.

La docteure en psychologie estime que l’Université du troisième âge est essentielle dans nos sociétés occidentales. « C’est possible de retarder le déclin du fonctionnement cognitif par l’apprentissage », explique-t-elle. Dans un pays où le vieillissement de la population est un énorme défi, il est donc primordial de favoriser un vieillissement actif.

Toutefois, le cadre légal québécois ne reconnait pas la formation continue personnelle. « Après avoir fait le tour des lois sur l’éducation et la formation continue, j’ai remarqué que nous, les ainé(e)s, on a accès à presque tous les niveaux d’éducation, mais seulement dans des cadres professionnels et non personnels », témoigne Mme Rivard Lacroix.

Le gouvernement libéral travaille actuellement sur une politique du vieillissement, Vieillir et vivre ensemble, un projet qui tombe à point selon la présidente de l’UTAQ. « C’est le temps d’en parler, nous avons déposé des mémoires, nous avons participé aux consultations », assure-t-elle.

Selon elle, l’Université Laval possède le poids politique nécessaire pour améliorer la situation et devenir une pionnière de l’éducation et de l’apprentissage tout au long de la vie.

Favoriser le développement 

Obtenir la reconnaissance du gouvernement ferait une grande différence pour l’UTAQ. Elle permettra à l’organisation d’acquérir plus de financement pour mener à terme ses projets. « Actuellement, nous sommes limités par le financement, ce n’est pas seulement qu’au Québec, c’est partout », explique l’étudiante.

L’Université du troisième âge est majoritairement autofinancée par ses membres. Chaque cours coute en moyenne 130$ à 200$ par session. « Ça ne permet pas à tout le monde de participer », croit la présidente.

Ajoutant que l’UL pourrait mieux exploiter le potentiel de l’Université du troisième âge, elle estime que l’impact serait positif pour l’ensemble de la société. « Les ainés qui vont venir à l’UL, ils vont sauver des coûts sociaux importants, car ils vont rester actifs mentalement et physiquement », avance Carole Rivard Lacroix.

Support administratif

Avoir une collaboration encore plus étroite avec l’Université Laval : voilà l’une des grandes demandes de l’UTAQ. La présidente estime que l’organisation a un besoin urgent en matière de numérique et sur le plan administratif. « Je me tourne vers l’Université Laval et je dis : vous voyez, je vous ai parlé de toutes les belles choses que ça fait pour les ainé(e)s, mais on manque de ressources, ça limite notre développement », indique-t-elle.

Elle ajoute que la dernière étude menée sur les besoins et les attentes des ainé(e)s sur leur université date de 2008. «Dans le cadre du plan stratégie 2022 de la rectrice, il serait temps de faire un sondage sur les besoins et les attentes des personnes qui fréquentent l’université du troisième âge et envers ceux qui pourraient la fréquenter », croit-elle.

Se disant tout de même fier de l’offre de cours actuelle, Mme Rivard Lacroix aimerait toutefois voir une meilleure collaboration pour les cours de sciences pures et d’économie. « Ce sont les deux domaines où on aurait besoin de la collaboration des facultés et des départements », dit-elle, en expliquant qu’il est difficile d’attirer les enseignants affiliés à ces domaines d’études.

« Nous sommes heureux, mais on sait qu’il y a plus de potentiel » conclut Carole Rivard Lacroix, en soulignant à nouveau les nombreux bénéfices de la formation continue personnelle pour la société.

Consulter le magazine