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Affiliation à l’UEQ : Un second débat mouvementé

La CADEUL doit-elle s’affilier à l’UEQ? Oui ou non ? Mardi dernier, Guillaume Larouche, représentant du comité pour cette affiliation, et Romane Marcotte, représentante du comité contre l’affiliation, se sont affrontés dans le cadre d’un second débat, mardi le 14 novembre dernier. Compte-rendu, à l’aube du lancement du référendum ce lundi. 

Devant une foule beaucoup moins nombreuse qu’au premier débat, la formule permettait aux porte-paroles davantage de libertés, ce qui a donné droit à quelques échanges musclés.

Ce dernier affrontement entre les deux comités, qui a encore une fois été diffusé sur la page Facebook de la CADEUL, a permis aux deux camps de réaffirmer leurs positions. Le comité du NON a soutenu que la structure imposante de l’UEQ ne permettrait pas aux étudiants de se faire entendre et que, par conséquent, l’indépendance de la CADEUL permettait de travailler sur des enjeux et des propositions des étudiants.

De l’autre côté, le comité du OUI a encore une fois réitéré que l’UEQ permettait de parler directement aux décideurs publics et qu’ils avaient faits des gains concrets récemment, en exposant certains exemples.

Malgré quelques ressemblances avec le débat précédent, les deux représentants ont eu la chance de s’exprimer sur des enjeux concrets en éducation, un aspect plus que positif et nécessaire pour les étudiants qui voteront lors du référendum.

Une augmentation des frais de scolarité?

Le modérateur du débat, Jean-Frédéric Moreau, a questionné Guillaume Larouche et Romane Marcotte sur les solutions à prendre en cas d’augmentation substantielle des frais de scolarité. Pour le comité du OUI, il est clair que ce sera les associations étudiantes membres qui décideront des actions nécessaires.

« L’UEQ ne va jamais pouvoir imposer la grève, dit Guillaume. Ce sont les associations membres qui sont autonomes et qui vont décider des moyens de pression. » Il affirme que des comités de travail spécifiques (CTS) pourraient être mis sur pied avec tous les acteurs liés à « une crise sociale majeure du genre » afin de contrer une hausse des frais de scolarité.

Pour le comité en défaveur de l’affiliation à l’UEQ, il faudrait plutôt établir une coalition entre les associations étudiantes pour répondre à une hausse des frais scolaires, sans toutefois être affilié à une association nationale.

« C’est une structure que ne devient pas plus importante que l’enjeu pour laquelle elle est créée », souligne Romane de son côté. L’étudiante en philosophie ajoute également que plusieurs actions seraient alors mises en œuvre afin de signifier le mécontentement des étudiants.

L’éducation, une priorité

Les représentants ont également pu s’exprimer sur les moyens à prendre afin de faire de la condition de l’éducation une priorité lors des prochaines élections provinciales. Le comité contre l’affiliation à l’Union étudiante du Québec a voulu montrer que la CADEUL pouvait faire une différence lors de cette campagne électorale sans être dépendante du gouvernement, « comme c’est le cas avec l’UEQ ».

« Une bonne représentativité comme ça va permettre d’apporter des avis pendant cette campagne de façon plus représentative, plus honnête, plus proche de la préoccupation et de la diversité du mouvement étudiant », note Romane. Elle croit également que la CADEUL ne devait pas s’associer à une association étudiante nationale pour ne pas dépendre d’un renversement de gouvernement, une possibilité bien réelle pour 2018 à ses dires.

Là-dessus, le comité du OUI croit que l’UEQ travaille régulièrement avec les décideurs publics et que cela lui confère un avantage marqué par rapport à une association étudiante comme la CADEUL. « En ce moment, il y a des représentants de l’Union étudiante du Québec […] qui rencontrent les partis politiques […] pour placer le thème de l’éducation au cœur des débats aux prochaines élections », dit Guillaume.

Il ajoute que ce travail pouvait être fait en travaillant « de manière permanente et en amont » afin que les partis politiques prennent des engagements pour 2018. « C’est en conjuguant une action locale et nationale » que les étudiants avanceront selon lui.


Rappel : le référendum se tiendra du 20 au 27 novembre. Les étudiants pourront voter dans différents pavillons du campus universitaire. Il y aura également une possibilité de voter en ligne, et ce, à partir du 23 novembre. Un courriel sera envoyé aux étudiants avec la marche à suivre.

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