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Sécurité alimentaire : l’Université Laval s’entend avec les Nations Unies

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Université Laval se sont entendues dimanche sur les bases d’un partenariat visant à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition à l’échelle du globe. La nouvelle a été annoncée dans le cadre d’un colloque international sur la question.

Concrètement, l’entente est renouvelable sur une durée de trois ans entre les deux parties. Cela signifie qu’en 2020, de nouvelles discussions devront être entamées afin d’évaluer la pertinence du pacte.

À l’interne, on indique que celui-ci a été signé dans le but principal de « favoriser le partage interinstitutionnel de connaissances », afin d’améliorer les conditions de vie en sécurité alimentaire et en nutrition. Les efforts passeront surtout « par la lutte contre les changements climatiques et l’adaptation à leur évolution », peut-on lire via un communiqué de presse.

Le contrat de collaboration a été officialisé dimanche en personne à Québec, par nul autre que la directrice générale des ressources naturelles de la FAO, Maria Helena Semedo, et la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours.

Par où commencer ?

Ensemble, la division de l’ONU et l’administration lavalloise ont convenu de viser certains secteurs précis d’activité et des champs d’action d’intérêts qui leur sont communs. On vise spécifiquement des domaines « où les deux organisations peuvent tirer parti de leurs avantages comparatifs respectifs ».

L’association entre les deux groupes impliquera notamment un appui aux membres de la FAO en termes d’expertise. « Des guides techniques, des données et des outils de mise en place des contributions déterminées au niveau national » sont notamment dans les cartes afin d’atténuer les impacts des changements climatiques.

Puis, il sera question d’élaborer de nouveaux contenus pour travailler sur la connaissance générale des acteurs principaux en agroforesterie et en tenue forestière, le but étant ultimement de « combattre la désertification » dans le monde.

L’Université Laval indique qu’elle travaillera également, par le biais de ses laboratoires, à l’échantillonnage, aux inspections alimentaires, à la gestion de la qualité des aliments en circulation et surtout au développement de nouveaux programmes en certification alimentaire. Le tout devra être accompagné d’une forte « sensibilisation des consommateurs », indique-t-on.

Enfin, il importe, selon le protocole d’entente, de « se doter des moyens institutionnels appropriés pour promouvoir les thèmes clés de la FAO […] concourant à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU ».

Des réactions des deux côtés

Heureuse et satisfaite du dénouement de ce projet dont les pourparlers durent depuis un bout sur le campus, Maria Helena Semedo estime que l’exercice ne sera pas sans embûches. Au contraire, de nombreux obstacles se poseront au cours des prochains mois, selon elle.

« Il faudra surmonter de nombreux défis pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition mondiales, explique-t-elle. En tête de liste, les conséquences des changements climatiques. Notre partenariat favorisera l’accès à un savoir d’avant-garde qui contribuera à trouver des solutions à ces problèmes. » 

Questionnée à ce sujet, la rectrice de l’UL, Sophie D’Amours, insiste sur l’implication de son institution, qu’elle voit grandir par cette nouvelle collaboration.

« En nouant ce partenariat, l’Université Laval réitère son engagement dans la lutte pour assurer la sécurité alimentaire de tous, conclut-elle. Elle poursuit les efforts déployés à l’échelle locale pour réduire l’impact des changements climatiques et aider la planète à s’y adapter. Autant de conditions nécessaires à l’éradication de la faim dans le monde. » 

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