Marc Robitaille

Quelques mots sur le Casault

La semaine dernière, nous avons organisé, sur notre page Instagram, un tournoi des pavillons. Le but était, par le vote de nos abonné.es, de déterminer le meilleur pavillon de l’Université Laval. Nous avons choisi 16 pavillons afin qu’ils s’affrontent en duel, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. La question que nous avons posée était très vague, sans balises claires ​: « Quel est LE meilleur pavillon de l’Université Laval? » Parle-t-on du meilleur pavillon pour étudier? Sans doute que le Bonenfant et ses livres auraient gagné. Parle-t-on du meilleur pavillon pour aller manger? Sans doute que le Vandry et ses tartares auraient gagné. Parle-t-on du plus beau pavillon? Personnellement, le Kruger aurait gagné. Ainsi, chacun.e votait en fonction de sa propre définition. Enfin, après une semaine de tournoi, le Louis-Jacques-Casault a été sacré LE meilleur pavillon de l’Université (avec 66% des votes en finale contre le De-Koninck) Pour souligner cette victoire, nous vous proposons un petit dossier sur ce pavillon aussi grandiose que labyrinthique.

Par Jade Talbot, cheffe de pupitre actualités

Ce qu’on pense du Casault

Si la défaite en demi-finale du pavillon Abitibi-Price face au Casault m’a brisé le cœur – qui échangerait le jardin de Colette ou une cafétéria pleine d’arbres contre des escaliers infinis? – je dois tout de même accorder que le Casault possède un certain charme. Mais pour vraiment comprendre pourquoi c’est celui-ci qui est sorti vainqueur du tournoi, nous avons demandé à nos abonné.es sur Instagram ce qu’ils aimaient du Casault. Parmi les réponses que nous avons reçues, on peut mentionner « l’ambiance full friendly, le QG des JDLC, le balcon du sixième et les archives de BAnQ ». Selon une étudiante du Casault, « même si on sent que les travaux ont été un peu délaissés par l’un​iversité, comme les trous dans les plafonds, le fait que ce soit pleins de petits recoins, tu te sens en sécurité. Tu peux aussi étudier et entendre des gens chanter de l’opéra ». Cependant, le Casault ou « le lieu où tout le monde se perd »  n’a pas reçu que des éloges ; « une seule prise de courant dans un auditorium de 150 places au sous-sol! On adore! » Effectivement, c’est peu pratique et malheureusement, plusieurs pavillons connaissent le même problème. On se doute que la date de construction du pavillon y est pour quelque chose, mais il va sans dire qu’il s’agit d’un enjeu important pour plusieurs étudiant.es. 

Petite histoire du Casault

Dans les années 1950, l’Université Laval décide de regrouper ses activités dans un mêm​​e lieu, la cité universitaire. Débute alors la construction de nombreux pavillons, dont l’Abitibi-Price. En 1978, s’ajoute au projet le pavillon Louis-Jacques-Casault. Le bâtiment existait déjà​, construit en 1957 sous un style moderniste, il portait avant le nom de Grand Séminaire. Au moment de l’acquisition du pavillon, l’Université a renommé le bâtiment​ en l’honneur du premier recteur qu’elle a connu, l’abbé Louis-Jacques Casault (Ville de Québec, 2023). Aujourd’hui, le pavillon se démarque avec ses allures d’église et fait office de repère dans le paysage du campus. Il faut définitivement faire quelques kilomètres dans le Casault (littéralement parlant, vous allez vous perdre) pour comprendre toutes ses subtilités, découvrir ses trésors cachés (littéralement, encore), et toute la diversité qu’il recèle. 

Dans les entrailles du Casault

Malgré sa façade en église, le Casault n’abrite pas la Faculté de théologie et de sciences religieuses. On peut plutôt​ retrouver le Département d’information et de communication, le Département de littérature, théâtre et cinéma ainsi que le Département des sciences géomatiques. La Faculté de musique fait également partie des résident.es du pavillon. Peu le savent, mais les Collections de l’Université Laval se trouvent au Casault. La collection recueille « plus d’un million d’objets et de spécimens de nature scientifique, culturelle et patrimoniale » (Université Laval, 2023). Outre la collection de l’Université, le Casault abrite une partie de la collection du Centre de Bibliothèque et d’archives nationales du Québec (BAnQ). D’autres installations font partie des dédales du pavillon, dont le Dictionnaire biographique du Canada, le Laboratoire audionumérique de recherche et de création, le Laboratoire d’exploration des médias d’immersion pour la réadaptation, le Laboratoire de muséologie et d’ingénierie de la culture et le Laboratoire de réalité géospatiale augmentée en réseau et déplacement. Certaines salles, dont la salle Henri-Gagnon, permettent également la tenue d’événements comme des concerts. Finalement, si vous avez un creux, vous pouvez essayer de trouver le Café Labyrinthe, le café étudiant du pavillon. 


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