Regard sur le laissez-passer universel.

Courrier du lecteur

Fidèle à son habitude, le maire Labeaume fut flamboyant dans sa réaction à son propre vote au conseil municipal du 1er novembre dernier. Suite aux réactions de la population relatives à l’implantation d’une voie réservée sur l’autoroute Robert-Bourassa, le maire à décider de « reprendre le dossier à zéro ». Pour les citoyens, il n’y a donc aucune solution sur la table en ce qui concerne les lourds problèmes de circulation routière qui affligent la Ville de Québec. Tels que mentionnés par les dirigeants du RTC, certains autobus arrivent 45 minutes en retard sur leurs horaires et on peut affirmer que la situation n’est guère plus reluisante du côté des automobilistes.
 
Les différents acteurs semblent cependant s’entendre sur une chose : avec les travaux actuels, le désengorgement de la circulation passe par une utilisation accrue du transport en commun. Suite à la réaction populaire, il serait improbable de voir le maire revenir de l’avant avec un projet de voie réservée sur l’autoroute Robert-Bourassa. La question est donc la suivante : existe-t-il des solutions qui permettraient de rapidement accroitre l’utilisation du transport en commun sans être punitif pour les automobilistes ?
 
Oui.
 
Non seulement cette solution existe, mais les étudiants de l’Université Laval sont prêts à investir plus de 3,8 millions de dollars annuellement pour le financement du projet. Une solution partielle, mais non négligeable aux problèmes de circulation de la ville de Québec passerait par l’implantation d’un laissez-passer universel de transport en commun pour les étudiants de l’Université. Cette mesure incitative à l’utilisation du transport en commun a déjà démontré son efficacité à Sherbrooke et dans de nombreuses autres villes au Canada et aux États-Unis. Puisque l'impact sur la circulation devrait atteindre son paroxysme entre mars 2011 et décembre 2012, il serait primordial de procéder à l’implantation du dit laissez-passer pour la rentrée 2012. La ville a besoin de nouvelles solutions. Es-ce que les étudiants, et leurs représentants, réussiront à ramener le LPU dans le débat ? À suivre.
 
David Galarneau
Étudiant 2e cycle – Université Laval

Courrier du lecteur

La semaine dernière, vous avez eu droit au coup de gueule d’un étudiant a priori très motivé, mais dont la bonne volonté a été quelque peu frustrée par la procédure encore mal comprise, mais ô combien nécessaire, qu’est la présentation du plan de cours. Je tiens d’abord à encourager cet étudiant en lui souhaitant de tenir bon, car un trimestre universitaire dure normalement quinze semaines.

Je dois également avouer qu’autant professionnellement que personnellement (mon travail au Bureau des droits étudiants représentant, pour moi, plus qu’un simple emploi étudiant, mais une cause en soi), j’ai été surpris de constater à quel point on pouvait considérer cette opération avec hostilité. Beaucoup de mes efforts et de mon temps ont été investis afin de promouvoir la participation des étudiants à ce processus. Alors, que l’on dise ouvertement que la présentation du plan de cours s’avère non seulement inutile, mais qu’elle porte directement atteinte à la motivation des étudiants me trouble profondément.

Malgré tout, je me vois dans l’obligation de souligner la justesse de l’analyse que propose l’auteur du texte sur un élément concernant le plan de cours : «Si vous n’y prêtez pas attention, le plan de cours vous aura, vous aussi». N’est-ce pas mettre en évidence l’importance de ce document dans le déroulement d’un cours que de le présenter ainsi?
L’idée a été lancée la semaine dernière. Je saisis maintenant l’occasion de vous en parler. Sans entrer dans tous les détails du contenu obligatoire du plan de cours, je porte à votre attention l’obligation qu’ont les enseignants d’indiquer, entre autres, les objectifs du cours, la formule pédagogique retenue et les modalités d’évaluation. Corrélativement, les étudiants ont le devoir d’en discuter avec l’enseignant. Certains éléments pourront alors être modifiés de façon consensuelle.

Aussi, pour reprendre l’analogie qui a été utilisée la semaine dernière, celle du nouvel emploi, il faut voir la présentation du plan de cours davantage comme l’entrevue qui précède l’embauche que la première journée de travail. Les parties ont ici l’occasion de s’asseoir ensemble afin de discuter de ce que seront les obligations de chacun. Cette «entrevue» permet également de savoir si l’on sera apte à répondre aux attentes du cours et d’agir ensuite en conséquence. Bref, la présentation du plan de cours a un impact considérable sur tout le déroulement du trimestre.

Finalement, pour ceux qui ne seraient toujours pas convaincus de la pertinence de dédier leur première semaine d’université à la présentation des divers plans de cours, sachez que ceux-ci constituent une entente réciproque entre l’enseignant et les étudiants. Il serait d’ailleurs possible de qualifier le plan de cours de «contrat». Attendez-vous également à ce qu’il occupe une place encore plus prépondérante au cours des prochaines sessions: la participation des étudiants lors de sa présentation sera alors nécessaire et leur absence sera fatale. Il devra aussi contenir, dès le trimestre d’hiver, des références au règlement disciplinaire concernant le plagiat, principale infraction dont les étudiants sont reconnus coupables.

Maintenant que vous êtes convaincus de l’importance d’assister à la présentation du plan de cours, participez-y!

Alexandre Guyon Martin
Coordonnateur du Bureau des droits étudiants

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