Course au rectorat : Les étudiants seront directement interpellés

La course au rectorat a été lancée à l’Université Laval le 14 février dernier. Jusqu’ici, aucune des trois personnalités pressenties au poste n’a officialisé sa candidature. La CADEUL et l’AELIÉS entendent favoriser le dialogue avec les étudiants en organisant un débat entre les aspirants au début du mois d’avril.

Les quelques noms sur la table demeurent les mêmes qu’en novembre dernier. Le vice-recteur exécutif, Éric Bauce, le doyen de la Faculté des sciences de l’administration (FSA), Michel Gendron, et la docteure en génie industriel, Sophie D’Amours, figurent sur cette liste potentielle.

Lundi matin, Éric Bauce n’a pas souhaité officialiser son entrée dans la course, soulignant simplement par courriel qu’il donnera suite au dossier « au moment opportun ». Très impliqué dans la gestion de crise suivant la vague d’agressions sexuelles sur le campus en octobre dernier, M. Bauce est perçu par plusieurs membres de la communauté étudiante comme le successeur direct de Denis Brière, qui est également ingénieur forestier de formation.

De son côté, Michel Gendron a indiqué en entrevue téléphonique qu’il prendrait sa décision officielle d’ici la semaine prochaine. Comme sa liste d’idées est complétée et son plan de candidatures bien rédigé, il envisage une entrée imminente dans la course. Le doyen avait avoué à Impact Campus, en novembre dernier, qu’il voulait apporter de nouvelles mentalités. « Je veux me nourrir des idées des autres pour finaliser mon programme », avait-il alors déclaré.

L’entourage de Sophie D’Amours souligne pour sa part que beaucoup d’efforts ont été mis dans la préparation de sa candidature, qui sera dévoilée dans les bonnes circonstances. L’ex-vice-rectrice à la recherche et à la création affirme d’ailleurs qu’elle reçu plusieurs appuis.

« Mes rencontres préparatoires avec les étudiants et les collègues sont très stimulantes.  Elles enrichissent mes réflexions. Par ailleurs, de nombreux appuis se sont confirmés au cours des dernières semaines. Ils me motivent à poursuivre ma démarche et je sens une belle mobilisation sur notre campus. Je compte être en mesure de faire une annonce prochainement », a-t-elle indiqué lundi en fin de soirée.

Débat à venir

La CADEUL et l’AELIÉS organiseront ensemble un grand débat dans l’Atrium du pavillon Alphonse-Desjardins, le 5 avril prochain sur l’heure du midi. L’idée étant de créer un espace public propice à la discussion, les organisateurs espèrent voir la communauté étudiante s’y présenter en grand nombre.

« Idéalement, on voudrait qu’il y ait tous les candidat(e)s à la course qui soient là pour que les étudiant(e)s puissent venir poser leurs questions, explique la présidente de l’AELIÉS, Milène R. E. Lokrou. On aura de grands thèmes qu’on va sortir pour mettre les bases et orienter le débat. »

Ces dites thématiques sont d’ailleurs en cours d’élaboration. Elles seront dévoilées au cours des prochaines semaines.

D’ici là, les représentants des deux groupes prendront le pouls de l’opinion universitaire en vue de cet événement. « Notre rôle là-dedans, c’est justement d’aller chercher le point de vue étudiant pour le mettre de l’avant et faire répondre les candidat(e)s sur ces questions qui viennent de nos membres », indique la présidente de la CADEUL, Vanessa Parent.

Celle-ci ajoute que tous les membres de l’Université Laval auront intérêt à venir jeter un œil. L’idée d’emmener le débat dans l’Atrium n’est pas non plus laissée au hasard, puisque le caractère central de l’endroit attirera fort probablement les regards.

Vers de nouvelles ententes

Le prochain recteur de l’Université Laval entrera en poste lorsqu’il sera nommé par le collège électoral le 26 avril prochain. Dans l’éventualité où plus de cinq personnes se présenteraient d’ici la date limite du 16 mars, un comité chargé d’étudier les dossiers devra réduire le nombre de candidats afin de produire une liste définitive.

Si plus de deux personnes se présentent, elles devront s’entretenir avec le collège électoral le 11 avril au cours d’une rencontre de 45 minutes.

Quoi qu’il en soit, le prochain dirigeant de l’UL devra d’abord faire la preuve de certaines qualités personnelles, selon les deux présidentes. «  Un bon recteur, et un bon gestionnaire de manière générale, est quelqu’un qui est à l’écoute, envisage Milène R. E Lokrou. Ça s’applique à tout le monde que d’écouter les gens, faire des collaborations et développer une vraie collégialité dans les instances. »

« Il faut qu’il y ait un climat de collaboration qui s’installe le plus rapidement possible, ajoute Vanessa Parent. L’idée est de continuer à travailler ensemble, d’arriver à un consensus, peu importe le projet, qu’il y ait blocage ou pas. »

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