De l’action face au mur climatique

Au premier jour passé l’équinoxe, les rues Québec se sont animées d’une manifestation festive aux slogans réclamant justice sociale et environnementale. Dans la continuité des Fridays for the Future, la marche qui a eu lieu à Québec était sœur de celles organisées dans plusieurs villes de la province dont Rimouski, Rouyn-Noranda, Alma, Granby, Sherbrooke et une dizaine d’autres.

Organisations et associations diverses ont adopté des mandats de grève afin de faire entendre leurs revendications simples et claires : bannir les énergies fossiles d’ici 2030, autant en termes de production, de transformation, d’exportation que d’importation ; taxer massivement la richesse et réinvestir massivement dans le filet social, afin d’assurer des conditions de vie décentes pour toutes et tous. Les voix s’élèvent pour que des actions de la part du gouvernement soient prises afin de faire face au mur climatique.

Cette manifestation orchestrée par le RÉPAC (regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalache) semble rouvrir la voie aux manifestations environnementales de grande ampleur de 2019, celles qui précédaient la pandémie qui a mis des bâtons dans les roues aux rassemblements populaires.

À quelques jours des élections, les environnementalistes crient à l’aide pour faire entendre leur cause auprès des partis politiques. Les manifestant.e.s ont conclu leur parcours à la fontaine de Tourny, lieu symbolique de prise de parole. Slams et discours rassemblant des gens de tous les âges ont résonné devant le parlement. Bien que les pancartes et les chants annoncent un ton plutôt fâché, c’était plutôt amour et solidarité qui régnaient dans la foule. 

Et parmi toutes les idées contre le capitaliste, pour la décroissance, contre le troisième lien, pour le tramway, certains mots ont particulièrement été clamés par la foule – ceux qui appelaient à l’action ensemble : « ce qui me donne du courage, à moi, c’est de nous voir rassemblés aujourd’hui, le coeur en fête, le coeur en larmes, mais debout pis ensemble, pour quelque chose qu’on trouve beau, qu’on trouve qui vaut la peine » (extrait du discours d’un manifestant).

 





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