De gauche à droite : L'assistante de recherche pour Agriculture et agroalimentation Canada, Annie Robichaud, et le doyen de la FSAA, Jean-Claude Dufour. Photo : DC ULaval.

Agronomie : de nouvelles installations voient le jour à l’UL

La Station agronomique de l’Université Laval à Saint-Augustin-de-Desmaures a inauguré, le 12 octobre dernier, trois nouveaux pavillons. Entièrement financé par le gouvernement fédéral, ce projet confère à la station une position de leader canadien en matière de recherche dans le domaine.

Les bénéfices de ces nouvelles installations seront multiples, autant pour les étudiants que pour les chercheurs. « Cela facilitera le travail de collaboration des chercheurs d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et de l’Université Laval », a illustré le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval, Jean-Claude Dufour. De plus, autant les étudiants actuels que ceux ayant gradué aux cycles supérieurs auront l’opportunité de se greffer à des projets de recherche.

Cette subvention totalisant près de 5 millions de dollars a permis la construction de trois nouveaux bâtiments, de même que deux serres qui seront inaugurées dès le mois prochain. Le premier bâtiment en est un multifonctionnel dans lequel chercheurs et étudiants partageront les mêmes lieux, ce qui permettra de « développer des programmes et des projets de recherche communs encore davantage », poursuit M. Dufour.

Le second bâtiment est en fait un garage et un atelier à la fois, qui facilitera le travail des employés de la ferme. Le troisième bâtiment sera un entrepôt où logeront fongicides, herbicides et autres substances nécessaires à l’expérimentation agricole.

Dès le début du mois de novembre, on ajoutera à la Station agronomique deux serres : une de température froide et une autre tempérée plus modérément. « Ces équipements mis technologiquement à jour faciliteront les recherches », déclare doyen de la FSAA.

Cette propriété de l’Université Laval, devenue vitrine d’attraction incroyable avec ces ajouts, devrait permettre d’attirer de nouveaux groupes de chercheurs chevronnés, de nouveaux collaborateurs et surtout de nouveaux spécialistes. Que ce soit au niveau des chercheurs, des professeurs ou des étudiants, Jean-Claude Dufour a tenu à souligner que le travail en interdisciplinarité au sein de la station était primordial à son succès.

Les projets à venir

La Station agronomique de l’Université Laval à Saint-Augustin-de-Desmaures devient ainsi chef de file dans le domaine de l’agriculture et de l’agroalimentaire canadien et permet aux étudiants et aux chercheurs l’accès à des recherches de qualité.

« Le travail se fait sur les problématiques actuelles : le bilan des gaz à effet de serre, les bilans carbone et l’utilisation d’engrais naturels au détriment des engrais chimiques », affirme Jean Colin, pour sa part directeur du département de phytologie et professeur titulaire à la Faculté.

Même si plusieurs projets de recherche demeurent sur la table, il explique que « les progressions allaient au gré des priorités de recherche, des problèmes à résoudre et des subventions de recherche» . Il est donc difficile de prévoir les travaux futurs. En contrepartie, il a été possible d’apprendre qu’un projet sur les cabanes de verres de terre était en cours depuis plus de huit ans, mais que l’ouverture des nouveaux bâtiments allait permettre la continuité de cette recherche.

Un travail commun qui date 

L’inauguration des nouveaux bâtiments à la Station agronomique de l’Université Laval attirera bien évidemment de nouveaux chercheurs, mais le travail conjoint entre Agriculture et Agroalimentaire Canada ainsi que les chercheurs de la FSAA ne date pas d’hier. « Ça fait plus de 20 ans qu’on travaille en collaboration sur plusieurs projets de recherche », ont confirmé en ce sens Jean-Claude Dufour et Jean Colin.

Il y a de cela quelques mois, le gouvernement fédéral avait décidé de cesser les opérations de la ferme Chapais, située sur la Rive-Sud. L’endroit poursuivait des opérations semblables à la ferme de Saint-Augustin-de-Desmaures.

Les chercheurs, qui travaillaient déjà ensemble, ont donc fait une demande conjointe d’agrandissement de la station située dans le comté de Portneuf. Le fédéral ayant décidé qu’il n’achèterait pas une autre ferme, les astres se sont alignés afin que l’Université Laval hérite de ce projet d’envergure. « C’est devenu clair que cette association avec l’Université Laval était une situation de gagnant-gagnant », conclut M. Colin sans cacher sa fierté.

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