Débat Municipal, Marie-Josée Savard discrète et le métro provoque

Le 21 octobre se tenait le Grand débat étudiant pour les élections municipales organisé par la CADEUL, l’AELIÉS, Impact Campus et Chyz 94.3. Pendant près de deux heures, les cinq candidat.es ont pu exposer à tour de rôle leur opinion et leur projet. Voici les grandes lignes de la soirée d’hier. 

Par Ludovic Dufour, chef de pupitre société

La formule de la rencontre laissait plus de place à l’élaboration des points de vue qu’à la confrontation. En tout, une dizaine de minutes était accordée au débat ouvert, le reste était dédié à des questions sur lesquelles chaque candidat.e devait s’exprimer sans droit de réplique.

Malgré cette approche, le ton est monté dans quelques échanges. Pendant la première période de débat, Jean-François Gosselin de Québec 21 a accusé Marie-Josée Savard de manque de transparence dans le dossier du tramway. Celle-ci a rétorqué que les questions de son adversaire étaient maintenant destinées au ministère de l’Environnement qu’elle n’avait pas le pouvoir de rendre ces informations publiques. Pour sa part, Jackie Smith de Transition Québec a dénoncé l’équipe de Québec Forte et Fière composée « de caquistes, d’adéquistes et de lobbyistes de GNL Québec », qu’elle juge indigne de confiance en matière environnementale. Son chef, Bruno Marchand, a rétorqué que son adversaire menait une politique de division.

Le transport a également été sujet à des échanges houleux. Le projet de métro de Jean-François Gosselin a provoqué des réactions négatives de toute part, mais particulièrement de Bruno Marchand. Les deux chefs ont d’ailleurs dû être ramenés à l’ordre, car ils continuaient sur ce sujet alors que le débat devait porter sur les initiatives étudiantes. Québec 21 a rappelé à toutes les occasions possibles ce projet et compte définitivement en faire la question de l’urne. C’est ce point qui le sépare définitivement le plus des autres chefs.

Le reste de l’évènement s’est passé avec relativement peu de débats. On notera d’ailleurs qu’il est difficile de distinguer les différences de positions des parties sur plusieurs enjeux, notamment la pénurie de main-d’œuvre, la crise du logement et les implications étudiantes.

L’attitude de Marie-Josée Savard contrastait avec son ton lors du débat télévisé d’ICI Québec. Première dans les sondages, elle avait été forcée à la défensive par ses adversaires, mais restait souvent au centre des discutions. À l’université, par contre, on peine à croire qu’elle est en tête tant elle était invisible pendant les questions ouvertes.

Jean Rousseau de Démocratie Québec est quant à lui rester sur le même ton que la veille. Calme, posé, provoquant assez peu ses collègues, mais capable de leur répondre.

Bruno Marchand, Jackie Smith et Jean-François Gosselin ont su utiliser la période de débat à leur avantage et semblaient plus à l’aise à provoquer leurs opposants. Ces deux derniers ont d’ailleurs réussi à se distinguer des autres formations politiques. Québec 21 par son projet de métro léger et Transition Québec par son opposition au troisième lien et par sa proposition de rendre le transport en commun gratuit.

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