Photo: Alice Beaubien

Des défis intéressants à l’horizon pour l’Université Laval

Le 25 septembre dernier, la rectrice Sophie D’Amours a prononcé le traditionnel discours de la rentrée devant les membres du Conseil universitaire. L’an dernier, elle avait misé sur le thème du courage. Pour 2018-2019, Mme D’Amours a axé son discours et ses objectifs sur la « fierté d’être UL ». À cet effet, la rectrice a lancé deux défis importants à toute son équipe : l’internationalisation et le financement.

« Nous entrons au cœur d’une nouvelle étape. La barre est haute, mais vous êtes au rendez-vous et c’est ce qui fera la différence », a affirmé la rectrice de l’Université Laval dans un discours empreint d’optimisme pour l’avenir de l’institution.

Sophie D’Amours a longuement parlé de la reconnaisse de l’Université Laval à l’international. Mais comment concrétiser ce défi? « Il faut travailler sur notre marque, notre identité», convient la toute première rectrice de l’histoire de l’établissement d’enseignement supérieur.

À l’heure des technologies et des réseaux sociaux, Mme D’Amours compte les utiliser de manière beaucoup plus agressive pour que l’Université Laval se fasse connaître. Selon elle, il faut également miser sur les comités de diplômés de partout dans le monde. « J’ai rencontré d’anciens diplômés en Chine, au Sénégal, et il faut rétablir ces comités de diplômés qui vont aider à propager la bonne nouvelle parce qu’ils sont fiers de leur diplôme, de leur expérience à l’UL », explique la rectrice.

Chaque année, les résultats académiques des 43 000 étudiants de l’Université Laval sont plus qu’enviables, pour reprendre les mots de Sophie D’Amours. « Je ne dirais pas que notre reconnaissance par les pairs ne l’est pas, mais ce n’est pas à la même hauteur », nuance-t-elle. Il faut donc que la marque UL soit plus connue dans le monde, car « on dit souvent que c’est un joyau bien caché ».

Des programmes en anglais?

Un aspect qui peut s’avérer un potentiel frein à la venue d’étudiants étrangers est celui de la langue. Est-ce donc dire que l’Université Laval pourrait offrir des cours en anglais afin d’attirer plus d’étudiants d’ailleurs? « Je suis ouverte à tous les modèles. Je veux qu’on prenne les bonnes décisions pour notre institution par rapport à l’offre dans des langues différentes », souligne la rectrice Sophie D’Amours.

À l’heure actuelle, l’institution est en réflexion sur des façons de « profiter de notre riche position de francophone et de l’enrichir de différentes façons ». La rectrice a ajouté que dans certains secteurs, notamment aux études supérieures, la demande est forte pour avoir plus de programmes en anglais, car les étudiants viennent de partout dans le monde. « Plusieurs étudiants arrivent ici et n’ont pas une maitrise parfaite de la langue française. Notre objectif est de leur permettre d’apprendre le français tout en étant dans leur domaine de recherche », explique Mme D’amours.

L’Université Laval veut donc continuer d’avancer tout en reconnaissant ce qui se passe à l’international.

Le financement : un enjeu majeur

Un second défi lancé par la rectrice lors de son discours de la rentrée est celui du financement. Même si le gouvernement libéral a procédé à un réinvestissement important l’an dernier, l’Université Laval n’est toujours pas au niveau de la moyenne canadienne pour ce qui est du financement par étudiant. Sophie D’Amours a donc rencontré les principaux partis politiques au courant des dernières semaines pour leur faire part de ses demandes spécifiques.

Même si elle souhaite un rattrapage au niveau du financement, la rectrice compte sur le travail de tous les membres pour améliorer la santé financière de l’institution. « Lorsque je pose telle action, est-ce que j’améliore la santé financière de mon unité et de l’Université en entier ? », questionne-t-elle.

Une refonte du modèle financier s’amorce donc sous la direction de Sophie D’Amours et elle reconnaît que le travail de toute son équipe sera nécessaire : « Il faut mieux générer et gérer des revenus. Mais en même temps, dans notre stratégie, on cherche à diversifier nos revenus », analyse-t-elle.

Il est donc clair que pour cette seconde année de mandat, la rectrice Sophie D’Amours ne manque pas d’ambition : « Je suis fébrile pour ce qui se dessine devant nous. Il faut adopter une vision rassembleuse pour poursuivre notre route et rendre notre université plus attrayante », a-t-elle exprimé lors du discours de la rentrée 2018-2019.

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