Le Syndicat des auxiliaires de recherche et d’enseignement (SARE) devrait signer ce mardi la deuxième convention collective de son histoire avec l’Université Laval.

Des acquis majeurs

Après plusieurs mois de négociations au coude à coude avec la partie patronale, le SARE a réussi à inclure la majorité de ses revendications dans son nouveau contrat de travail. Le président du SARE, Sébastien Audet, était visiblement satisfait des nouveaux acquis du syndicat, mentionnant au passage qu’il y avait malgré tout beaucoup de travail à faire dans le futur. « Une convention, c’est quelque chose qui se construit dans le temps. Donc en deuxième négociation, on commence à construire quelque-chose d’un peu plus étoffé », a-t-il expliqué.

Protéger le travail des auxiliaires

Parmi les acquis importants, notons la clause sur la propriété intellectuelle. Le SARE, grâce à cette nouvelle convention, deviendra le premier syndicat d’auxiliaires au Québec à protéger le travail de ses membres. Auparavant, les étudiants qui préparaient des sections de cours pour les enseignants devaient remettre leurs documents au département pour lequel ils travaillaient une fois la session terminée. « Ces gens-là [les auxiliaires qui donnent des cours ou créent des sections de cours] produisent beaucoup de contenu académique qui sera malheureusement repris », a expliqué Maxime Dion, coordonnateur du SARE. La situation était devenue frustrante pour plusieurs auxiliaires, qui ont eut recours au SARE pour changer les choses.

Les auxiliaires auront également une protection supplémentaire concernant la santé et sécurité au travail. Bien que chaque travailleur était protégé en tant qu’étudiant, il n’existait aucune clause dans la convention collective exclusivement adaptée aux auxiliaires. Dans certains cas, comme en sciences et génies, les étudiants sont amenés à travailler dans des conditions à risque et nécessitant un équipement de protection supplémentaire. C’est pourquoi il fallait, selon l’exécutif, préciser les besoins des auxiliaires.

En ce qui concerne l’indexation des salaires des étudiants de premier cycle, le SARE a finalement obtenu une hausse de 5% du salaire sur trois ans. Le salaire horaire passera donc de 10.88$ cette année à 12.97$ en 2013, une première hausse étant rétroactive à l’année en cours. Les membres du SARE étaient selon la convention collective échue parmi les moins bien payés dans la province. « Avec la nouvelle majoration salariale, nous serons dans la tranche des mieux rémunérés », a fait savoir Maxime Dion.

Sur la question des salaires, notons également qu’une majoration fixe de 3.6% chaque année est prévue sur le salaire pour compenser les jours fériés.  Plusieurs auxiliaires doivent en effet travailler pour satisfaire les exigences des enseignants et chercheurs lors de ces congés.

Contre la hausse des frais de scolarité

Par ailleurs, le SARE a pris position dans le dossier de la hausse des frais de scolarité. Depuis 2007, soit l’année du dégel des frais de scolarité par le gouvernement Charest, le SARE s’était déjà positionné pour une gratuité scolaire, et c’est encore le cas aujourd’hui. « C’est une position que nous défendons traditionnellement, et nous continuerons de le faire cette année », a fait savoir Maxime Dion. « Si la CADEUL nous demande de l’aide, nous sommes prêts à les aider du mieux qu’on peut », a-t-il conclu.

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