Deux étudiants arrêtés dans l’enquête d’agressions

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a arrêté deux étudiants en lien avec l’enquête d’agressions sexuelles dans les résidences de l’Université Laval.

Selon plusieurs médias, l’un d’entre eux, Thierno-Oury Barry, a comparu ce matin par vidéoconférence au Palais de justice.

Les caméras de surveillance présentes au pavillon Alphonse-Marie-Parent auraient grandement aidé le corps policier à identifier les suspects, selon le vice-recteur exécutif Éric Bauce. « Une des choses qui a été très aidante dans tout ce processus, c’est les fameuses caméras et la qualité des images qui a été générée », a-t-il lancé lors d’un point de presse samedi matin.

De son côté, le recteur Denis Brière s’est dit heureux de cette nouvelle, qu’il qualifie d’excellente pour tout le monde. « D’abord pour les victimes, pour nos résidentes et pour l’ensemble des membres de notre communauté », explique-t-il. Ces arrestations ne signifient en rien la fin de cette histoire, selon lui, mais plutôt « le début d’un mouvement plus large, où de nombreux acteurs se sont mobilisés pour faire cesser une fois pour toutes les violences sexuelles ».

Les deux individus concernés ont été expulsés du campus universitaire vers la fin de la nuit de vendredi à samedi. « On a déjà signalé, en vertu de l’article 88 du règlement disciplinaire, qu’ils avaient passé en comité de discipline, ce sont nos normes », assure M. Bauce. Pour l’instant, les suspects sont exclus de l’université, et ce, jusqu’à la fin des procédures judiciaires.

Un protocole spécifique à créer ?

Questionné sur les améliorations à apporter au protocole de gestion de crise, le vice-recteur exécutif souligne que l’Université Laval doit travailler sur une marche à suivre spécifique en cas d’agressions sexuelles. « On a des protocoles pour divers types de crise, mais pas pour des agressions sexuelles en série dans des résidences, rappelle-t-il. On va travailler là-dessus pour réviser et mettre en place ce genre de protocole. »

Jusqu’ici, la situation aurait été gérée à l’interne en fonction des cadres généraux de gestion de crise.

Au-delà du débat concernant les mesures de sécurité, ces évènements ont généré un dialogue de société essentiel selon Denis Brière. « Il devra se poursuivre avec nous et toutes les parties prenantes de notre tissu social, indique-t-il. Nous voulons contribuer aux échanges et aux actions. »

Le SPVQ réagit

Le Service de police de la Ville de Québec s’est adressé aux médias samedi à 13h au poste de police municipal sur la route de l’Église. L’agente aux communications Marie-Ève Painchaud affirme qu’une seule personne est suspectée dans le cas d’agressions sexuelles. L’autre individu arrêté dans la soirée d’hier a quant à lui été rencontré et intérrogé par les enquêteurs avant d’être libéré sur promesse de comparaître.

Même si l’enquête semble pratiquement terminée à ses yeux, Mme. Painchaud rappelle que le SPVQ est ouvert à recevoir des informations supplémentaires si elles sont pertinentes. « Ça n’empêche pas que ce sont des dossiers difficiles pour les victimes, elles peuvent s’exprimer si elles n’ont pas été capables de le faire jusqu’ici », exprime-t-elle.

Le capitaine Mario Vézina se dit quant à lui heureux de la rapidité d’action de ses effectifs. « D’être ici aujourd’hui en une semaine avec des résultats, nous en sommes satisfaits », note-t-il. Celui-ci n’a toutefois pas voulu élaborer sur les motifs des actes commis.

 

 

 

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