Du sang neuf à la mairie

Marc-Antoine Turmel, étudiant en sciences politiques de 19 ans, sera candidat indépendant dans le district Louis-XIV pour les élections municipales du 3 novembre. Sa campagne déjà entamée, il compte sortir de l’ombre grâce à un programme basé sur la consultation citoyenne.

Raphaël Létourneau

Récemment diplômé du programme d’Arts et lettres du Cégep Limoilou, M. Turmel lance conjointement sa carrière politique et ses études universitaires. Ayant toujours suivi de très près la politique, il désire à présent s’y impliquer directement. « J’ai décidé de me lancer dans la politique municipale, car je crois que c’est la plus proche des gens. J’aime le contact direct avec les gens, pas faire de grandes lignes comme le gouvernement fédéral ou provincial », dit-il avant d’ajouter qu’il « est là pour les citoyens, pour améliorer leurs conditions de vie ».

Répondant aux critiques envers son jeune âge, Marc-Antoine Turmel croit que la représentation de la jeunesse fait lacune à l’hôtel de ville. « Dans l’Équipe Labeaume, il y a un peu de négligence par rapport à la jeunesse. L’âge moyen actuellement à l’hôtel de ville est dans la cinquantaine, donc on s’entend que ce n’est pas représentatif de la population. Je ne suis pas pour une représentation proportionnelle avec l’âge. Par contre, je pense que c’est important d’avoir des jeunes à l’hôtel de ville pour encourager le vote des jeunes », affirme-t-il.

Rejetant l’imposition d’une ligne de parti, le jeune politicien préfère suivre ses idées même s’il est en accord avec certains projets des autres partis. « L’avantage d’être indépendant, c’est que tu peux te placer du côté du parti au pouvoir si tu es d’accord avec le projet proposé ou te placer avec l’opposition si tu n’es pas d’accord », avance-t-il en précisant qu’une ligne de parti risquerait la contradiction avec l’écoute des citoyens de son district.

Sans vouloir « se lancer dans une guerre ouverte avec Régis Labeaume », il critique son comportement dans certains projets et son manque d’écoute envers les citoyens dans certains cas. « Il a l’avantage de bien s’affirmer, mais il ne doit pas négliger l’écoute des citoyens en s’affirmant », souligne M. Turmel.

Cinq engagements

Une consultation sur le transport écologique est proposée dans la plateforme de Marc-Antoine Turmel. « Ça va nous permettre de revoir si certaines lignes du RTC sont encore efficaces, si on doit en ajouter d’autres. On va aussi parler d’une piste cyclable, de la possibilité et de la pertinence d’avoir une piste cyclable entre Charlesbourg et la Haute-Ville », explique-t-il. Il propose également de s’attaquer indirectement au décrochage scolaire par le parascolaire, de soutenir financièrement les organismes communautaires, de moderniser l’équipement des parcs et de revoir
leur sécurité.

Il souligne toutefois la promesse d’une assemblée mensuelle de consultation citoyenne. « L’écoute c’est vraiment important dans la politique municipale. Dans ma plateforme électorale, il y a beaucoup de consultations publiques parce que je veux vraiment être transparent. Je veux vraiment que ce soit les gens qui décident ce qui va se passer parce que c’est leur ville. Nous, nous ne sommes là que pour les représenter. »

M. Turmel tiendra d’ailleurs un événement en octobre pour prendre le pouls des préoccupations citoyennes dans son district.

Michelle Morin-Doyle, d’Équipe Labeaume, et Marie-France Painchaud, de Démocratie Québec, se présentent également dans Louis-XIV.

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