Les coopératives ont déjà commencé à s’immiscer dans la vie de tous les jours et semblent vivre un temps de renouveau quant à leur modèle économique dans la Vieille Capitale. À l’occasion de l’activité Ensemble pour un Campus Coop, cet esprit s’est transporté sur le campus.
Concrètement, une coopérative est une entreprise fondée sur la participation économique de ses membres. Elle s’appuie sur un système démocratique où le pouvoir et les bénéfices demeurent répartis entre les membres. Ce système se veut plus proche des individus que les entreprises dites classiques.
Au Québec, ce type d’économie est connu depuis plusieurs années déjà et connait un vent de renouveau. « Ça représente un modèle qui rejoint beaucoup les valeurs des jeunes étudiants de l’UL et les jeunes en général », explique la présidente d’Enactus Université Laval, Victoria Than.
Il semble en effet que ce type alternatif d’entreprise commence à séduire la jeune génération. « C’est un modèle qui permet de rapprocher les membres qui participent, puisqu’il y a un contact humain dans ce modèle , développe-t-elle, soulignant l’aspect relationnel des coopératives. Ce sont des valeurs qui permettent le rapprochement des communautés. »
Valeurs étudiantes
Plusieurs autres valeurs attirent d’ailleurs les jeunes entrepreneurs au sein des compagnies de partage. « Il y a la coopération, l’éthique et cet impact qui assurent une certaine pérennité dans la communauté en répondant à un besoin », dit l’étudiante au Baccalauréat en kinésiologie, lorsque questionnée sur les motifs qui poussent les jeunes à s’identifier au modèle coopératif.
Être convaincu est une chose, sauf qu’agir en est une autre. Selon elle, les étudiants ont justement le potentiel de poser des actions efficacement grâce à plusieurs de leurs attributs. « Ils ont une perception différente, plus adaptée à notre génération, poursuit la présidente. On va être la relève dans quelques années, l’impact de notre génération est assez important sur le futur. »
Une force en mouvement
Nous aurions donc affaire, selon la jeune femme, à une génération de visionnaires s’appuyant sur un modèle prônant des valeurs communautaires et démocratiques. Pour certains, il s’agirait d’une utopie, mais pour Enactus Université Laval et les autres organisateurs, il s’agit d’un engagement bien réel.
« On veut s’impliquer dans un projet parce qu’on pense qu’avec nos capacités et nos connaissances, on peut vraiment faire un changement, avance Victoria. On veut avoir un impact sur le monde, apporter des solutions. »
Passage à l’action
Pour allier les actes à la parole, Entrepreneuriat Laval, la Zone Coop et la Coopérative de développement régional du Québec ont organisé, jeudi dernier, une soirée intitulée Ensemble pour un Campus Coop, au pavillon La Laurentienne. Présenté sous la direction d’Enactus Université Laval, l’événement avait pour objectif de faire la promotion du modèle coopératif auprès des participants.
Celui-ci s’est articulé autour de trois parties distinctes. Dans un premier temps, les organisateurs ont projeté et brièvement commenté quatre court-métrages produits par les Productions 4 Éléments. Ensemble, ils ont mis de l’avant quatre coopératives et les bienfaits que ces dernières apportaient à leur communauté respective. C’est à la suite de cette introduction que les organisateurs ont réparti la soixantaine d’hôtes à travers cinq tables rondes afin de discuter des défis rencontrés par les coopératives participantes à la soirée.
À chaque table, en plus des participants, figuraient un intervenant responsable de la modération et un représentant de la coopérative présentant les défis qu’elle rencontrait. « C’était intéressant grâce au nombre de solutions apportées auxquelles on n’aurait pas pensé », indique Victoria Than.
La Coop Zone, L’Établi, Agrocité, La Coop Roue Libre et Sacrée Bouffe ont présenté les solutions trouvées pour répondre à leurs enjeux. Les représentants ont pu profiter du point de vue des étudiants et des membres de la communauté universitaire. Tous ont finalement pu s’adonner à un temps de réseautage jusqu’en fin de soirée.
