Candidats de Louis-Hébert : Joël Lightbound pour un Canada plus juste

À 10 h, le bureau de campagne du candidat du Parti libéral du Canada (PLC) était tout à fait calme. Une fois le café préparé, il tasse la grande carte déposée sur la table. Cette carte, c’est la circonscription qu’il convoite : Louis-Hébert. Entrevue avec le plus jeune candidat de la circonscription, Joël Lightbound.

« Je me présente comme un jeune homme (27 ans) qui, malgré son nom étrange qui me vient de Toronto, a grandi à Sainte-Foy. Je suis une personne qui a un cœur bien trempé et une bonne tête, qui veut offrir ses services en politique. »

Impact Campus : Quel est votre parcours? 

« J’ai complété mon baccalauréat en droit civil et en common law à l’Université McGill pour ensuite réussir les examens du Barreau du Québec et celui de l’État de New York. Je concevais que ça pouvait m’ouvrir des portes à l’international. J’ai ensuite travaillé à Montréal chez Fasken Martineau en droit administratif. J’ai quitté à la fin 2013 pour revenir à Québec afin de me lancer en politique et de briguer l’investiture libérale dans Louis-Hébert. Des fois dans la vie on se demande où on peut être le plus utile, et en regardant ce que le gouvernement fait, ça m’a motivé à me dire que j’aimerais ça faire partie de ceux qui vont écrire le prochain chapitre et d’y mettre toute ma vigueur et ma rigueur. Actuellement, je poursuis une maîtrise en droit des technologies de l’information avec mémoire à l’Université de Montréal. »

IC : Et votre loisir favori?

La politique active laisse peu de place aux loisirs. Malgré l’agenda surchargé, « j’aime beaucoup lire et j’adore les bonnes discussions que procurent les soupers entre amis. J’aime aussi beaucoup l’impro : j’en ai fait pendant cinq ans. »

IC : Est-ce qu’un politicien ou une politicienne vous inspire?

« Marc Aurèle est un homme politique que j’admire, mais aussi un des auteurs qui m’a le plus inspiré. C’est l’exemple d’un homme qui se souciait de la vertu dans son action publique. J’aime me définir comme étant un progressiste et un pragmatique et je pense que lui en était un bon exemple. Il avait le bien commun à cœur. Sinon, Cory Booker, sénateur du New Jersey, et Lester B. Pearson sont des personnes que j’admire. Ce dernier a fait beaucoup pour le pays et il n’était pas attaché au pouvoir. Il était là pour faire ce que le pouvoir lui permettait de faire : c’était un moyen et non une fin. »

IC : Pourquoi avoir choisi de se rallier au PLC? 

« Le PLC a toujours été un parti qui n’est pas prisonnier d’une étiquette, que ce soit à gauche ou à droite. C’est un parti dans lequel il est possible d’évaluer selon les faits ce qu’il serait bon de faire. Il n’est pas prisonnier d’œillères idéologiques. C’est enfin un parti qui a toujours porté des grands projets et qui a fait de bonnes choses pour le Canada. »

IC : Pourquoi les jeunes électeurs devraient vous choisir?

« L’engagement des jeunes en politique est l’un de mes enjeux prioritaires. Pourquoi moi ? J’aimerais être une de ces voix autour de la table à Ottawa, mais d’autre part je crois qu’au PLC on propose des choses intéressantes pour encourager le vote des jeunes. Par exemple, un des engagements de M. Trudeau est que cette élection soit la dernière avec le mode de scrutin actuel (plurinominal à un tour). Réformer le mode de scrutin est, je pense, une façon d’aller chercher les jeunes. »

« Plus personnellement, un enjeu qui me préoccupe beaucoup est celui de la protection de la vie privée sur Internet. C’en est un qui rejoint, je crois, davantage notre génération. La protection de la vie privée en ligne à l’ère de la lutte au terrorisme, c’est d’ailleurs le sujet de ma maîtrise. »

IC : Quelle est votre vision du pays?

« Plusieurs des enjeux qui me touchent et qui me passionnent sont de compétence fédérale : protection de la vie privée, questions environnementales et internationales, etc. Je crois aussi qu’au Québec, on a tendance à penser que la politique fédérale est loin de nous. J’aimerais que ça change et qu’on puisse expliquer davantage aux gens comment c’est important. Ça a un impact sur ce que le Canada est capable de faire. »

IC : Le Canada devrait être un pays plus…

« Plus juste. Et responsable. »

IC : Quel enjeu figure au sommet de votre liste des priorités?   

Un enjeu prioritaire est la recherche ainsi que le développement et la commercialisation de celle-ci. « Ici, à Québec, on est l’une des villes qui produit le plus d’essais scientifiques per capita en Amérique du Nord, mais on est l’une de celles qui produit le moins de brevets. Sur ce plan, le fédéral peut jouer un rôle, notamment en investissant du capital de risque. Beaucoup de jeunes bardés de diplômes cherchent, mais ne trouvent pas de jobs. Ici, à Québec, on fait quand même bien, mais il est toujours possible de faire mieux. »

IC : Quelle place devrait occuper la jeunesse au sein de la société canadienne?  

Les jeunes Canadiens sont la ressource la plus importante du pays. « Il y a déjà eu un ministère d’État à la jeunesse. Ce ne serait pas une mauvaise idée d’en refaire un. Aussi, un programme qui est simple, mais qui a été coupé, c’est Katimavik. Ce programme a notamment permis à mon frère de se trouver. »

Impact Campus rencontre les candidats

Au cours des prochaines semaines, Impact Campus rencontrera les candidats des principaux partis fédéraux de la circonscription de Louis-Hébert, où se trouve l’Université Laval.

L’objectif ? Présenter les candidats, leur programme et leurs priorités pour la jeunesse.

La semaine prochaine, lisez l’entrevue réalisée avec Denis Blanchette, candidat pour le Nouveau Parti démocratique du Canada.

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