Étudiant et vétéran de la politique… à 21 ans!

S’engager en politique très jeune tout en poursuivant ses études, c’est possible! Marc Antoine Turmel, jeune candidat bloquiste, partage son expérience et sa vision de l’implication des jeunes en politique.

Marc Antoine Turmel, étudiant en communication publique de 21 ans, en est à sa deuxième campagne électorale. Il porte cette fois les couleurs du Bloc québécois pour l’élection fédérale du 19 octobre dans la circonscription de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles.

Son intérêt pour la politique s’est révélé lors du printemps érable. À ce moment, Marc Antoine relate que « le conflit étudiant est tellement venu me chercher […] que je voulais faire plus qu’être juste dans les manifestations ». C’est à partir de ce moment que son engagement se concrétise. Il s’implique d’abord au sein du Parti québécois (Charlesbourg), puis fonde et préside la cellule péquiste du Cégep Limoilou.

En 2013, après avoir pris connaissance du très faible taux de participation chez les jeunes, il se porte candidat indépendant, à 19 ans, dans le district de Louis-XIV lors des élections municipales, parce que c’est « le plus proche des gens ». « J’aime le contact direct avec les gens, pas faire de grandes lignes comme le gouvernement fédéral ou provincial », explique-t-il. Son objectif était de mobiliser les jeunes et les intéresser aux enjeux de la politique municipale qui, selon lui, sont très proches des préoccupations quotidiennes des citoyens. Il récolte finalement 3,50 % des voix.

Deux ans plus tard, et après une élection provinciale lors de laquelle il s’est activement impliqué dans l’équipe de la candidate péquiste Dominique Payette, le désir de « vouloir changer les choses » revient. La décision d’accepter l’investiture bloquiste arrive finalement au mois de mai 2015. L’occasion de « se présenter dans la circonscription où je suis né et où j’ai vécu pendant 21 ans pour le parti qui défend mes convictions » s’inscrit tout logiquement dans son cheminement, affirme-t-il. Il réalise également que les compétences fédérales ont des impacts réels dans le quotidien des habitants de son comté.

Pour Marc Antoine, l’éducation et les jeunes sont à la base de son engagement. Il estime avoir atteint son objectif primaire, à savoir mobiliser les jeunes. « Aujourd’hui, quatre jeunes, dont un seul est en âge de voter, font partie de mon équipe. C’est une grande richesse. Je leur laisse beaucoup de place dans mon équipe de campagne. Ils apportent du dynamisme et des connaissances des nouvelles technologies qui sont fort utiles à l’ensemble de mes bénévoles », confie le candidat, enthousiaste. De plus, il constate également un plus grand intérêt des jeunes envers la politique et salue la mise en place d’un bureau de campagne dans les locaux de l’Université Laval.

Est-ce possible pour un étudiant à temps plein à l’université d’être candidat aux élections fédérales alors que le dernier droit de la campagne coïncide avec la mi-session ? Selon Marc Antoine, c’est possible, mais avec un substantiel effort d’organisation. Il dit « avoir regardé les plans de cours, commencé les travaux le plus tôt possible et pris de l’avance ». Il reconnait cependant que des choix difficiles s’offrent à lui : dans l’équation, le temps à disposition pour ses amis est très limité.

Si le 19 octobre Marc Antoine est élu à la Chambre des communes, il ne délaissera pas pour autant ses études : « l’éducation est fondamentale pour moi, je terminerai mon baccalauréat en communication. C’est certain. Je vais le finir à temps partiel. Il y a des députés qui font des doctorats en plus de leur rôle de député. C’est tout à fait possible ! »

Les adversaires de Marc Antoine dans Charlesbourg-Haute-Saint-Charles sont Nathalie Baudet (Parti vert), Jean Côté (Parti libéral), Anne-Marie Day (députée sortante, NPD) et Pierre Paul-Hus (Parti conservateur).

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