Les étudiant(e)s se mobilisent pour un meilleur encadrement des armes à feu

Dans le cadre de l’assouplissement de l’enregistrement des armes à feu proposé récemment par la CAQ, Impact Campus s’est entretenu avec Manuel Klaassen, président de l’Association étudiante de Polytechnique et porte-parole de l’association Pas ici/Not here, une organisation étudiante engagée pour une meilleure législation des armes à feu au Québec.

L’association Pas ici/Not here est née l’été dernier après des discussions entre l’Association  étudiante de Polytechnique et d’autres associations étudiantes dont la CADEUL », explique Manuel Klaassen. Cette démarche a abouti à la création de Pas ici/Not here, qui se veut un regroupement étudiant qui milite pour un meilleur contrôle des armes à feu.

Un avis a par la suite été publié pour résumer les revendications de l’association. Comme l’indique Manuel Klaassen « ce sont des revendications simples » qui consistent à l’interdiction des armes d’assaut et des armes de poing à caractère militaire, mais aussi une limitation des chargeurs afin d’éviter les contournements de la législation, car il rappelle qu’il est encore simple d’obtenir une arme d’assaut au Canada, les mêmes utilisées lors des tueries de masse. Cette association est inspirée du mouvement Never Again aux États-Unis, créé à la suite de la tuerie de Parkland le 14 février 2018.

Un mouvement qui prend de l’ampleur

Après avoir réalisé une tournée au Canada, l’association regroupe désormais 17 associations étudiantes qui représentent « environ 250 000 étudiants », et collabore aussi avec l’association PolySeSouvient. Pas ici/Not Here demeure en pleine expansion, il s’agit d’un mouvement « que l’on veut vraiment étudiant, car l’on pense que la jeunesse peut vraiment avoir un impact », souligne Manuel Klaassen. En outre, ces revendications ne visent pas les chasseurs comme le souligne le porte-parole de Pas ici/Not here, mais bien les armes d’assaut responsables des tueries comme celle de 1989 à l’école polytechnique de Montréal qui coutât la vie de 14 femmes.

Pour appuyer ces propos, il rappelle que depuis 2014, après l’affaiblissement des mesures de restrictions des armes à feu, les homicides et crimes par armes à feu ont augmenté trois années de suite et qu’en 5 ans les propriétaires d’armes ont augmenté de 50%.

Enfin le porte-parole de Pas ici/Not here se dit « optimiste pour l’avenir » et soutient complètement l’assouplissement de l’enregistrement des armes à feu, qui était de toute façon, « boycotté » par les propriétaires d’armes en raison de son prix et du manque de communication à son sujet. Il estime que le projet de loi C-71 déposé à Ottawa en mars dernier favoriserait une meilleure législation des armes à feu au Canada avec des vérifications accrues pour l’obtention d’un permis d’armes à feu.

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