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Fédérales 2021 : La vision de Gilles Lépine dans Louis-Hébert

Entrevue avec le candidat du Parti conservateur du Canada, Gilles Lépine, sur sa vision du comté de Louis-Hébert et d’enjeux qui touchent la communauté universitaire dans le cadre de l’élection fédérale 2021.

Impact Campus : Quelle a été votre motivation à vous présenter comme candidat?

Gilles Lépine : J’ai travaillé dans Louis-Hébert plusieurs années. Mon histoire est là. Ma maison est là. J’ai toujours vécu dans le coin de Ste-Foy. Quand on m’a approché, je dois avouer que j’étais et je suis encore découragé de la façon dont le pays est dirigé. Justin Trudeau me laisse sur mon appétit tant par son manque de sérieux, sa mauvaise gestion budgétaire et son non-respect des champs de compétence du Québec. J’ai donc eu des discussions avec Richard Martel, le lieutenant pour le Québec au Parti conservateur, et il m’a assuré que les lois de la province québécoise allaient être respectées sous un gouvernement conservateur. J’avais des conditions avant d’officialiser ma candidature, dont celle que je puisse être ouvertement pro-choix. Le pragmatisme du parti m’a beaucoup rejoint.

 I.C. : Sur quel enjeu de votre comté est-il le plus important de travailler selon vous?

G.L. : Ce qui me saute à la figure, c’est le pont de Québec. Ce dossier traîne depuis trop d’années. On nous avait promis cela pour 2016, et ce n’est pas encore réglé. Il faut également maintenir une bonne relation avec la Ville de Québec pour ce qui est du tramway. Soutenir l’aéroport également. Nous sommes à la croisée des chemins. Un autre dossier majeur est le logement social. Que ça soit des résidences pour étudiants qui permettraient d’avoir plus de logements abordables de disponible. Ça doit faire partie de nos grandes préoccupations, car malgré ce que l’on peut croire, beaucoup de personnes à Ste-Foy habitent dans un appartement. Et malheureusement, ces personnes doivent consacrer une trop grande partie de leurs revenus pour s’établir adéquatement. On a des ressources, par exemple avec l’Université Laval. On a la volonté du pallier municipal et provincial.

Ma trame de fond va être de travailler ensemble. Si je suis élu, je m’engage à travailler avec les deux députés provinciaux qui sont au gouvernement, dans Louis-Hébert et dans Jean-Talon – deux circonscriptions qui se trouve dans le comté de Louis-Hébert au fédéral.

I.C. : Comment allez-vous vous assurer d’entendre la voix des citoyens que vous représentez si vous être élu?

G.L. : Mon expérience au sein de la communauté sportive de l’Université Laval, dont comme directeur général du Rouge et Or, m’a amené à devoir à être à l’écoute de plein de gens. C’est dans ma nature d’aller vers les gens, donc d’entendre leurs préoccupations. Oui, on peut faire des sondages pour savoir ce que la population pense de telle chose, mais j’aime aussi aller sur le terrain, participer à des focus groups. Il ne faut pas craindre de questionner les gens. Présentement, je fais du porte à porte et j’entends bien des choses, différentes préoccupations.

Le travail d’équipe va également beaucoup aider. Par exemple, mes collègues au provincial, que ça soit Joëlle Boutin ou Geneviève Guilbault, entendent des choses. Donc juste de m’assoir avec elles, ça va déjà être énorme. On va pouvoir trouver des solutions plus rapidement et facilement. J’adore travailler de cette façon. Malheureusement, j’ai eu des échos que dans les dernières années, il y avait un manque de collaboration entre les différents paliers de gouvernement.

I.C. : Au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche, de quelle façon le fédéral peut-il aider les provinces?

G.L. : La crise des changements climatiques est un bon exemple du pourquoi nous devons soutenir l’enseignement supérieur et la recherche. L’innovation peut nous clairement nous aider, et c’est grandement relié aux universités. L’Université Laval ne fait pas défaut à cela. J’ai justement eu l’occasion de rencontrer la rectrice Sophie d’Amours, et une institution comme l’UL a des attentes. Comme j’ai œuvré dans le milieu universitaire, donner les moyens et la capacité à l’innovation, à la recherche, ça m’importe. La recherche, l’innovation, ça permet d’avancer en tant que société, de moderniser nos façons de faire.

I.C. : La liberté académique est-elle un enjeu qui vous touche? Si oui/non, pourquoi?

G.L. : Ça me touche beaucoup. Les temps changent. Pour avoir donné des cours pendant sept ans et des formations au Maroc pendant cinq ans, j’ai vu comment les choses ont changées.

Fondamentalement, on empêche des gens de parler de choses commises dans le passé, de les expliquer. Je crois qu’il y a une façon d’expliquer les choses dans des contextes précis, comme dans un but de sensibiliser ou d’éduquer. Une personne qui tente d’expliquer un terme blessant ou controversé de façon académique, ce ne sont pas des paroles en l’air pour insulter… c’est pour tenter de faire comprendre pourquoi ça a existé ou que ça n’a plus sa place dans la société. C’est important de raisonner, de comprendre, de se poser des questions. L’université, c’est le choc des idées.

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