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Fédérales 2021 : La vision de Joël Lightbound dans Louis-Hébert

Entrevue avec le candidat du Parti libéral du Canada, Joël Lightbound, sur sa vision du comté de Louis-Hébert et d’enjeux qui touchent la communauté universitaire dans le cadre de l’élection fédérale 2021.

Impact Campus : Quelle a été votre motivation à vous présenter comme candidat?Joël Lightbound : En 2015, ce qui m’a amené à me présenter comme candidat, c’est que je ne me reconnaissais plus dans le Canada dirigé par Stephen Harper. Tant au niveau de l’environnement, de la croissance des inégalités. Le gouvernement n’était pas engagé dans la science, dans la recherche et la culture. L’Université Laval a définitivement été une victime. J’avais beaucoup d’espoir sur ce qui était possible de faire en politique quand on met des gens ayant une bonne volonté autour d’une même table, avec une vision plus progressiste et positive de la politique.

Six ans plus tard, j’ai le même idéalisme, mais calibré avec beaucoup de pragmatisme. Je sais mieux ce qui est impossible de faire en politique, mais je sais aussi ce qui est possible de faire. Ce que j’aime du Parti libéral, c’est qu’après avoir mis en œuvre des actions concrètes et substantielles par rapport à l’environnement, on veut aller encore plus loin. Je veux continuer sur la voie d’un pays qui est plus juste, plus responsable face à la planète, et où la prospérité est inclusive. Je continue, parce que c’est possible de le faire.

I.C. : Sur quel enjeu de votre comté est-il le plus important de travailler selon vous?

J.L. : Premièrement, il faut définitivement régler la question du pont de Québec. Ça a été long, mais on a abouti avec une décision du conseil des ministres, où Yvon Charest peut négocier le rachat du pont de Québec. C’était une erreur d’avoir cédé le pont au CN et la seule solution à long terme, c’est de le racheter. Aujourd’hui, c’est clair qu’on le rachète, il reste juste à savoir quand. M. Charest a toute ma confiance à ce niveau. J’ai vraiment hâte que ça soit finalisé!

Deuxièmement, défendre toujours plus de projets de transport en commun à Québec. C’est impensable qu’on n’ait pas encore un réseau de transport moderne. Nous sommes une des seules villes de la taille de Québec en Amérique du Nord qui n’est pas doté d’un réseau structurant. J’étais très fier que notre gouvernement injecte 1,2 milliard de dollars dans le projet du réseau structurant. Il a fallu que mon collègue Jean-Yves Duclos et moi se battions pour que ça soit maintenu par le gouvernement provincial de la CAQ, qui était plutôt froid à l’idée d’un tel projet. J’entends donc continuer coute que coute des investissements en transports en commun.

Ce que je trouve aussi prioritaire pour le comté et pour la région, c’est de voir à ce que le train grande fréquence Québec-Toronto aille de l’avant. Le transport inter-villes est super important aussi. On accuse beaucoup de retard par rapport à l’Europe.

I.C. : Comment allez-vous vous assurer d’entendre la voix des citoyens que vous représentez si vous êtes réélu?

J.L. : Ceux et celles qui me connaissent – les gens que j’ai rencontré depuis les six dernières années et même plus, savent que je suis un gars très accessible. Je retourne les appels des citoyens lorsqu’on me contacte. Avec mon équipe, nous sommes très proactifs là-dessus. Oui, il y a les réseaux sociaux, mais j’aime être le plus possible sur le terrain. Je vais souvent devant les épiceries rencontrer les gens. Je trouve que c’est une bonne occasion pour mes concitoyens de me parler et de me poser leurs questions. J’ai été présent au mieux de mes capacités au cours de mes mandats, et j’entends l’être encore. C’est l’un des plaisirs de faire de la politique d’être en contact avec des gens provenant de milieux variés. C’est très enrichissant!

I.C. : Au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche, de quelle façon le fédéral peut-il aider les provinces?

J.L. : L’une des premières choses que notre gouvernement a fait, c’est de présenter en 2017 le budget qui comprenait le plus important investissement en recherche de l’histoire du pays. Nous partions de loin, car ce n’était pas une priorité sous le gouvernement Harper. Il reste encore beaucoup de rattrapage, mais c’était un pas dans la bonne direction. Le conseil des ministres et le caucus libéral, il y a énormément de gens qui sont issus de l’académie, qui reconnaissent l’importance de la science, de la recherche. Quand on regarde notre plateforme, il y a des investissements majeurs en innovation et en recherche qui sont prévus. On y a gagne tous et toutes lorsqu’on fait avancer le savoir.

Concrètement, pour les étudiants, on a gelé les frais sur les prêts étudiants. On a un plan pour créer 1,4 million de logements abordables dans les prochaines années. Ici, à Ste-Foy, le logement abordable et social fait cruellement défaut. Nous voulons rendre plus facile l’accès à la propriété, c’est de plus en plus difficile pour les jeunes générations. Je pense à la réduction des taux hypothécaires, le CELI ou un programme où tu peux louer pour éventuellement acheter. Ton loyer devient ton paiement sur une première propriété.

Il y a aussi les transferts que le fédéral fait aux provinces pour les programmes de prêts et bourses. C’est hyper utile pour l’accessibilité aux études. On a augmenté de manière significative les transferts aux provinces.

I.C. : La liberté académique est-elle un enjeu qui vous touche? Si oui/non, pourquoi?

J.L. : Ça me touche. Je pense que s’il y a un endroit où les débats doivent être encouragés, permis et favorisés, c’est certainement au sein des universités. Les idées doivent se confronter, même si nous ne sommes pas en accord avec toutes d’entre-elles. Pour moi, l’université, c’est un sanctuaire pour ça, et ça doit le rester.

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