Bloc Québécois Louis-Hébert (Facebook)

Fédérales 2021 : La vision de Marc Dean dans Louis-Hébert

Entrevue avec le candidat du Bloc québécois, Marc Dean, sur sa vision du comté de Louis-Hébert et d’enjeux qui touchent la communauté universitaire dans le cadre de l’élection fédérale 2021.

Impact Campus : Quelle a été votre motivation à vous présenter comme candidat?

Marc Dean : Ça fait longtemps que je milite pour l’indépendance du Québec, et je l’ai fait longtemps pour le Parti québécois, mais moins longtemps pour le Bloc. C’est une affaire de famille. Mon père a été député et ministre dans le gouvernement de René Lévesque. Le parti avait besoin de quelqu’un pour Louis-Hébert, et j’ai répondu présent. J’étais rendu là dans mon cheminement. Représenter Louis-Hébert m’a intéressé, notamment à cause de la présence de l’Université Laval.

I.C. : Sur quel enjeu de votre comté est-il le plus important de travailler selon vous?

M.D. : L’enjeu numéro, c’est clairement les changements climatiques. Comment ça peut se traduire dans la région de Québec… je crois que nous avons un virage à faire dans nos transports. On a besoin du transport collectif. Le réseau structurant est un bon début avec le tramway et les autobus électriques. Je me suis toujours demandé pourquoi nous n’avons pas été plus audacieux sur ce plan, surtout si on se compare aux pays scandinaves d’Europe, qui ont des populations similaires au Québec. Je crois vraiment que lorsque les gens vont essayer le tramway, ils vont prendre goût au confort, le silence, etc. Je vois cela comme le début du virage. Comme député, mon rôle serait de m’assurer que le fédéral mette sa part de financement dans les projets de transport collectif.

I.C. : Comment allez-vous vous assurer d’entendre la voix des citoyens que vous représentez si vous êtes réélu?

M.D. : Ça va passer par les rencontres. Celles que j’ai eu la chance de faire, j’ai pu mettre de l’avant ma capacité d’écoute, d’analyse. Ma porte va toujours être ouverte pour les citoyens qui ont besoin de leur député, de se faire épauler, peu importe la raison. C’est comme cela que je conçois le rôle d’un député.

I.C. : Au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche, de quelle façon le fédéral peut-il aider les provinces?

M.D. : On a un peu oublié dans cette campagne qu’il y a des transferts pour les programmes sociaux, dont l’éducation. Les enveloppes devraient être augmentées. Les fonds qui sont réservés pour la recherche par le fédéral devraient pouvoir être administrés par les provinces. Si on réduisait la gestion de cet argent à un seul pallier de gouvernement, les économies découlant de cette mesure pourraient être réinvestis dans la recherche. Pour avoir discuté avec la rectrice de l’Université Laval, l’importance de la recherche était très importante à ses yeux, de pouvoir avoir plus de moyens. Il est certain que c’est un enjeu que je vais porter et qu’à chaque fois que je vais pouvoir l’exposer, je vais le faire.

Ce qui me préoccupe aussi, c’est la situation des étudiants. J’ai appris en jasant avec la CADEUL que l’enjeu du logement abordable est très présent. On m’a aussi dit que Ste-Foy et les alentours, la hausse des loyers est plus importante qu’ailleurs. Je serais très intéressé d’appuyer les associations étudiantes avec de futurs projets de logements abordables administrés par eux.

I.C. : La liberté académique est-elle un enjeu qui vous touche? Si oui/non, pourquoi?

M.D. : Ça me touche, car je me dis qu’à partir du moment où on met de la pression sur les professeurs pour qu’ils s’auto-censurent… ça me fait peur. Dans le mot université, il y a le mot universalité. L’universalité de la pensée. Quand les universités ont été conçues il y a des siècles, le but premier était l’échange d’idées. C’est certain qu’il y a des idées qui nous dérangent ou agressent plus parce que nous ne sommes pas d’accord. Mais nous ne pouvons pas refuser d’être exposés à ces idées parce que nous sommes en désaccord. L’université doit servir à brasser des idées et de l’enseignement. La seule limite, c’est ce qu’on peut appeler le discours haineux.

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