Formule SAE : l’UL prête à prendre le départ

Une trentaine d’étudiants de l’Université Laval provenant de différentes disciplines s’apprêtent à voir leurs efforts de la dernière année se transformer en résultats sur des pistes de course. La conception du véhicule électrique pour l’édition 2017 de la Formule SAE étant terminée depuis quelques jours, l’équipe se concentre désormais sur ses deux compétitions du mois de juin.

Grâce à ses performances dans les différentes compétitions organisées par la Society of Automotive Engineers (SAE), la FormUL s’est forgé une réputation enviable au fil du temps. En 2015, lors de ses toutes premières épreuves dans le volet électrique, elle s’est emparée du 17e rang mondial et de la première place en Amérique du Nord. Si le retour à la combustion l’an dernier a été marqué par un bris mécanique, les espoirs de succès sont de nouveau permis.

« La voiture est de calibre international. On pourrait facilement gagner la compétition à Toronto et la compétition à Lincoln aussi. Je pense qu’on est dans les favoris », estime le directeur technique de l’équipe, Samuel Girard.

Chaque compétition est composée d’une série d’épreuves pour lesquelles des points sont alloués en fonction des performances. Du 1er au 4 juin, la délégation de l’Université Laval sera à Toronto. Puis, trois semaines plus tard, du 21 au 24 juin, elle se rendra à Lincoln, au Nebraska. Elle y retrouvera des étudiants d’universités de partout dans le monde. Leur présence ajoute au plaisir, précise celui qui vient de terminer sa troisième année au Baccalauréat en génie mécanique.

« Les équipes européennes viennent souvent en Amérique du Nord. Elles ont l’argent pour envoyer leur char par avion. Quand on voit ces voitures-là, on est tout le temps sur le derrière. Ce sont des voitures super bien construites. Elles ont un énorme budget et elles l’utilisent très bien. C’est vraiment le fun pour ça. On est capables de voir ces voitures-là et de s’en inspirer. »

Renouvellement annuel

Chaque année, le groupe de l’Université Laval est amené à améliorer son véhicule pour mieux performer. Les idées tirées des rendez-vous internationaux deviennent utiles lorsque vient le moment de concevoir les plans. Le groupe part chaque fois du design de l’édition précédente, mais de nombreuses modifications doivent être apportées.

Par exemple, un règlement force le remplacement du châssis. En raison de leur coût de fabrications, d’autres pièces, telles que les moteurs et les transmissions, ont été conservées par rapport à 2015, la première année où un modèle électrique a été conçu sur le campus.

Ainsi, durant toute l’année scolaire, plusieurs étudiants se rassemblent régulièrement pour travailler sur le véhicule. En raison de cet important investissement en termes de temps, certaines personnes débarquent de l’équipe en cours de route. Les autres en tirent une expérience pour le moins enrichissante.

Sentiment de fierté

Vendredi dernier, plusieurs d’entre elles ont eu l’occasion de voir le véhicule complété pour la toute première fois à l’occasion du dévoilement effectué au pavillon Alphonse-Desjardins. Le sentiment de fierté pouvait se lire sur leur visage.

Mordu de courses automobiles, un étudiant de première année au Baccalauréat en administration, Jean-Michel Rancourt, a eu l’occasion de s’impliquer dans la présentation marketing. Pour lui, il n’y a pas de doute : l’aventure vaut la peine d’être vécue.

« Ça vaut vraiment la peine. Déjà là, juste de développer le véhicule, j’ai adoré mon expérience. Rendu en compétition, d’un coup qu’on met en pratique tout ce qu’on a développé, j’ai hâte de voir. C’est sûr que je vais adorer. »

FormUL en chiffres

120 : vitesse maximale en km/h de la voiture

400 : poids en livres de la voiture

1989 : fondation de l’équipe représentant l’Université Laval à la Formule SAE

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