Institut nordique : Premiers pas vers un édifice

Le gouvernement a annoncé durant la période des fêtes un investissement important de 90 M $ afin de construire un édifice complet dans lequel sera abrité d’ici les cinq prochaines années l’Institut nordique du Québec (INQ) et d’autres acteurs importants de la recherche en Arctique.

Ce montant « correspond à un fonds de capitalisation », explique Louis Fortier, professeur en océanographie au Département de biologie de l’Université Laval et directeur scientifique d’ArcticNet.

Le Québec et le Canada sont de véritables acteurs internationaux quant aux recherches menées en Arctique. Cependant, aucun établissement jusqu’à présent n’existait pour pouvoir abriter les acteurs importants de l’INQ ni pour coordonner la recherche universitaire au Québec dans l’Arctique.

C’est dans cette optique que le projet a vu le jour. L’institut devrait normalement être construit de l’autre côté du pavillon Ferdinand-Vandry, près du boulevard Robert-Bourassa.

Premières retombées

Les questions au cœur des recherches menées par l’INQ concernent le développement durable, le réchauffement climatique planétaire et la santé des Amérindiens. Louis Fortier insiste sur le fait que la modernisation du nord du Canada et du Québec apporte des problèmes de santé importants au sein des communautés autochtones locales.

Le comité exécutif tente alors de trouver des solutions efficaces pour tout le monde, autant auprès des communautés que des paliers de gouvernements locaux et nationaux. « On informe les politiciens, on leur procure la connaissance qui peut permettre de prendre certaines décisions à certains égards et enjeux importants », explique en ce sens M. Fortier.

Comme la nordicité fait aujourd’hui partie de l’identité canadienne et québécoise, « la Ville de Québec tente de développer cette image d’une ville nordique, comme étant capitale de la nordicité », souligne M. Fortier, visiblement satisfait de cette tendance. C’est dans cette optique même que l’INQ veut poursuivre sa route au sein de la Ville de Québec.

Un intérêt marqué

En ce qui concerne les cycles supérieurs, à la maîtrise et au doctorat, les candidats semblent extrêmement intéressés, puisque cela va créer de judicieux postes en recherche. Les étudiants suivent attentivement les avancements qui ont lieu actuellement avec les fonds octroyés pour différentes chaires de recherche et le projet du futur bâtiment de l’INQ.

Selon le professeur en océanographie, les étudiants du baccalauréat ne sont pas nécessairement encore au courant ni informés de ces transformations futures, mais l’intérêt sera certainement marqué d’ici les prochaines années.

Une collaboration à plusieurs échelles

Afin que ce projet puisse voir le jour, Louis Fortier explique que les investissements financiers proviennent de plusieurs secteurs : le gouvernement provincial, le gouvernement fédéral ainsi que les investissements de l’ordre du privé, dont l’Université Laval. Selon lui, les principales ressources financières nécessaires sont déjà acquises, mais il reste des négociations à finaliser pour obtenir tout le budget nécessaire.

La Ville de Québec et l’INQ sont actuellement en négociations pour une possible collaboration financière en vue de l’établissement de cet institut au sein du campus de l’Université Laval. Louis Fortier soutient que l’administration Labeaume est très intéressée aux possibles retombées locales importantes.

Les congrès internationaux et l’installation de nouvelles entreprises en raison de futures nouvelles approches industrielles peuvent apporter beaucoup de bénéfices à Québec, qui accueillera son propre institut national de recherche.

Découvrir le Nord en quelques clics

Pour la toute première fois au courant de la session d’hiver 2017, une formation en ligne gratuite, aussi appelée Massive Open Online Course (MOOC), sera accessible à toute personne désireuse d’en apprendre plus sur les enjeux sociopolitiques du Nord, territoire ancestral de plusieurs nations autochtones.

La formation « Le Québec nordique : enjeux, espaces et cultures » sera gratuite et accessible à tous. Cette formation en ligne de niveau universitaire est ouverte à tous les citoyens, étudiants ou non, qui souhaitent en apprendre plus sur la question de la Nordicité.

La formation en ligne a lieu du 13 février au 10 avril 2017 et sera offerte par le titulaire de la Chaire de développement durable du Nord de l’Université Laval, Thierry Rodon. Le MOOC a été mis sur pied en collaboration avec l’Institut nordique du Québec, qui regroupe des chercheurs et partenaires autochtones dans la province.

L’Institut nordique en trois points
  • L’Institut nordique du Québec a été créé en 2014 grâce à un partenariat entre l’Université Laval, l’Université McGill et l’Institut national de la recherche scientifique (INRC).
  • L’Institut nordique du Québec correspond à une entité qui souhaite « regrouper les forces vives au Québec pour le Nord pour permettre de développer un Nord durable dans le respect de l’environnement. »
  • La préservation des communautés autochtones est également un enjeu important. Ce sont les genres d’enjeux sociaux qui se développent énormément dans le Nord, dans l’Arctique et qui demandent beaucoup d’encadrements scientifiques, explique Louis Fortier, quant au rôle même de l’INQ.
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