Lancement du manifeste de la Coalition pour l’avenir du Québec

L’Éducation : la priorité absolue

Sans être un parti politique, la coalition pour l’avenir du Québec se dit plutôt un mécanisme de consultation politique. Les différents signataires du texte fondateur visent à arriver à un plan d’action d’ici la fin de l’année.

L’idée principale qui en ressort est l’amélioration de la performance. Que ce soit au niveau de l’État, du système de santé ou de l’Éducation, il est primordial de se ressaisir avant «d’accentuer ce déclin tranquille du Québec déjà amorcé», est-il écrit dans le document.

Selon M. Legault, tout passe d’abord par une réduction des dépenses de l’État. Trois secteurs sont pointés en particulier: les agences de santé, des commissions scolaires et d’Hydro-Québec. «On parle ici des dépenses et non des tarifs. Nous pensons qu’il y a assez d’économie à faire dans ces trois secteurs pour financer les mesures que nous proposons.»

Trois objectifs en éducation

Au niveau de l’éducation, la coalition se donne trois objectifs principaux. Selon la coalition, les commissions scolaires sont un élément important qui enlise le système d’éducation québécois. La décentralisation est donc à l’ordre du jour pour la Coalition pour l’avenir du Québec. L’idée est de donner plus de pouvoir aux écoles plutôt que de laisser le ministère de l’Éducation prendre toutes les décisions.  «Il faut que ce soit les directeurs et les enseignants qui choisissent les moyens et les objectifs à atteindre. Il faut être capable de les responsabiliser», affirme M. Legault.

Une hausse des salaires de professeurs est aussi envisagée. Avec les économies faites dans les trois secteurs nommés ci-haut, la coalition propose un bond salarial d’une hauteur de 20% à 30%.

On propose aussi que les enseignants soient mieux évalués antant à ce qui a trait à leur compétences que leurs motivation. M. Legault leur propose une meilleure paie en échange d’un meilleur rendement. «On va mieux vous payer, mais, en échange, on va vous responsabiliser», explique François Legault.

Il fait même le pari que les professeurs québécois aimeront bien le nouveau système. Les professeurs n’étant pas «aptes» à travailler de cette nouvelle manière seraient invités à se recycler ou à changer de branche. Il s’agit d’une histoire de motivation et de compétence selon la coalition.

Au niveau de la performance des écoles, la coalition estime qu’il faut changer la manière de voir les choses. Selon eux, il faut être au courant de l’état de la situation. Les écoles doivent être en mesure de se comparer. «Il doit y avoir un changement de culture afin que les acteurs du milieu de l’éducation québécois soient conscients des résultats de leur école, lorsque comparés à un milieu similaire», estime M. Legault.

Réaction

Les réactions des différents acteurs ne se sont pas fait attendre très longtemps. L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) a fait paraître un communiqué en début d’après-midi lundi pour condamner le manifeste de la Coalition pour l’avenir du Québec.

En effet, l’ASSÉ se dit en désaccord avec les propos de François Legault et de Charles Sirois. L’association étudiante nationale s’indigne que ce nouveau mouvement continue à servir «le même ton alarmiste pour justifier les mêmes solutions idéologiques de droite.»

Louis-Philippe Savoie, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) se dit opposé à la «voie royale» que MM. Legault et Sirois veulent emprunter en éducation. Il souligne aussi la contradiction entre le fait que la priorité en éducation sera effacée par la hausse des droits, contre lesquels la coalition ne s’oppose pas.

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