Photo : Alice Chiche

Formation en développement durable : de plus en plus populaire à l’UL

30 277 étudiants ont fait un cours de développement durable lors de l’année 2016-2017. Force est d’admettre que l’attrait pour le développement durable est en pleine ascension au sein de la communauté étudiante de l’Université Laval.

Avec une offre de plus de 300 cours ayant le sigle DD, il est possible de constater que la grande majorité des facultés jugent important d’inclure un volet de développement durable dans la formation de leurs étudiants.

La diversité des sujets en lien avec le développement durable a facilité l’intégration au sein des différents programmes d’étude, comme le souligne Étienne Berthold, directeur du certificat en développement durable.

« Il y a de plus en plus de programmes qui ont une certaine obligation d’introduire des notions de développement durable aux étudiants », explique-t-il.

M. Berthold ne se dit pas surpris de voir un tel intérêt pour développement durable, puisque de plus en plus d’étudiants sont conscients de l’importance grandissante de ce secteur à travers différents milieux de travail.

Une balance étude-travail

Depuis l’instauration du certificat en développement durable en 2013, la direction de celui-ci a jugé pertinent d’offrir une formation complémentaire à ses étudiants, afin de les amener à répondre rapidement aux objectifs du marché du travail.

« On ne forme pas des spécialistes, mais on va offrir un bagage de connaissances très large en matière de développement durable », dit-il. « On a beaucoup d’étudiants qui ont déjà un baccalauréat ou qui proviennent d’un profil multidisciplinaire. Ils s’amènent donc pour en apprendre davantage sur le développement durable, mais aussi accroitre leurs réseaux de contacts », ajoute M. Berthold.

Le fait que divers secteurs d’activités s’orientent vers des pratiques de développement durable crée un nouveau marché qui est en émergence, au sein duquel les emplois vont en augmentant. De nombreux étudiants décident d’orienter leur choix de carrière en ce sens, car le certificat leur offre cette possibilité.

Selon le directeur du certificat, la diversité des cours et la structure du programme permettent aux étudiants de développer des compétences, qui sont de plus en plus attrayantes pour certaines entreprises.

D’ailleurs, l’une des forces des cours viendrait du fait qu’on enseigne des notions de développement durable à travers divers aspects de la société : social, économique, environnemental, politique.

Un programme en constante mutation

Lorsqu’on enseigne dans un secteur en pleine émergence comme le développement durable, les notions changent vite, et c’est la même chose pour les attentes des entreprises. C’est pourquoi la direction juge inutile d’avoir un bloc de cours statique, celle-ci étant très ouverte à intégrer de nouveaux cours, dont plusieurs sont proposés par des étudiants.

Par contre, M. Berthold garde toujours en tête de travailler sur une offre qui va autant être bénéfique en termes académique, mais aussi utile professionnellement.

« Je travaille depuis deux ans, surtout sur le bloc plus professionnel, pour amener les étudiants à travailler sur leur propre projet au sein d’organisme. […] Ce faisant, ils augmentent grandement leur réseau de contacts, tout en développant leurs compétences », précise le professeur adjoint au département de géographie.

De plus, il ajoute « qu’il est important qu’ils comprennent les besoins d’une organisation pour mettre en œuvre un projet de développement durable qui répond à ces besoins. »

Un projet ambitieux

Bien qu’il se réjouisse du succès de son programme et de l’enthousiasme des étudiants qui s’y inscrivent, M. Berthold ne désire pas s’arrêter en si bon chemin.

« Pour le certificat ça va bien, on a des bons commentaires, un bon taux de diplomation, donc à court terme on veut continuer dans cette lignée afin d’offrir le meilleur enseignement possible. » ajoute-t-il.

Par contre, la direction du certificat vise plus haut dans les prochaines années. En effet, à la suite de plusieurs propositions sur le sujet, ils en sont venus à la conclusion qu’il pourrait être intéressant et pertinent de créer un baccalauréat en développement durable dans un avenir proche.

« Il y a un nombre significatif d’étudiants à Québec, et ailleurs, qui aimeraient avoir la possibilité de faire un baccalauréat en développement durable […] On travaille là-dessus et le dossier est en processus et on ne sait pas quand ça va aboutir, mais tous les intervenants sont très motivés » précise le directeur du certificat.

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