Le logement à Québec pour les étudiants étrangers

La question du logement est un aspect important de l’expérience étudiante à l’étranger. La recherche d’un logement pour une courte période peut cependant s’avérer complexe. Il y a quelques semaines, en aidant une amie française pour son échange à venir à l’Université Laval à l’hiver 2014, je me suis intéressée à cette situation.

Juliane Du Pez

Chaque année, ce sont environ 4000 étudiants étrangers qui viennent occuper temporairement les bancs de l’Université Laval. Ils y sont pour quelques mois, soit dans le cadre d’un échange d’une ou deux sessions, ou alors pour réaliser un stage.

En plus de devoir trouver un endroit où loger pour seulement quelques mois, l’idéal est qu’il soit meublé afin d’éviter des frais pour l’achat de meubles. Tenant compte de ces deux critères, les résidences universitaires apparaissent comme une solution pratique. À l’Université Laval, plusieurs étudiants étrangers choisissent effectivement cette option.

On leur assure d’ailleurs la priorité si leur demande est envoyée avant la date annoncée. Le Guide de séjour des étudiants étrangers du Bureau de la vie étudiante leur recommande d’ailleurs de s’y prendre plusieurs mois à l’avance, puisque « Les chambres en résidence sont populaires. » Le Service des résidences comporte 2300 chambres, réparties dans quatre bâtiments. Comme le nombre annuel d’étudiants en échange ou en stage est supérieur à celui des chambres disponibles, plusieurs doivent trouver un logement ailleurs que sur le campus, d’autant plus que plusieurs étudiants locaux convoitent eux aussi les résidences. L’Université propose de construire de nouvelles résidences, mais le projet est toujours embryonnaire.

Le Guide de séjour propose plusieurs conseils sur la recherche de logement. Les petites annonces, les babillards et quelques sites internet figurent parmi les pistes suggérées aux étudiants. L’un d’entre eux, la section « logement hors-campus » du site du Service des résidences sera fermée définitivement le 30 novembre, comme on peut le lire sur la page d’accueil de la section. C’est vers ce site que Lisa, une étudiante de Toulouse qui était en stage plus tôt cet automne a été référée. Ce stage au Bureau international de l’Université Laval avait lieu dans le cadre de sa licence (l’équivalent du baccalauréat) en Médiation culturelle et communication à l’Université catholique de Toulouse. Elle n’avait pas eu la chance d’obtenir une chambre en résidence, mais elle a eu celle de trouver un logement une semaine avant son arrivée. Après plus d’une vingtaine de tentatives de demandes auprès d’annonceurs d’un autre site. Elle explique que «[ce] qui était dur, je ne restais pas un an comme les étudiants, mais juste 2 mois. Au bout de 2 semaines, quelqu’un m’a enfin répondu oui. Enfin 2 personnes, mais l’autre personne ne me donnait aucune garantie que la chambre serait à moi en arrivant… Par contre, au final, la maison n’était pas super [mais j’étais] prise par le temps alors j’ai pris le premier truc qui est arrivé. »

L’obstacle de la courte durée du séjour se pose assez concrètement et plusieurs étudiants ne trouvent pas de logement avant le départ de leur pays d’origine. Le Guide de séjour leur propose toutefois quelques alternatives pour se loger temporairement à leur arrivée. À l’automne 2012, ce fut le cas pour Ancelin Borel, un étudiant de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon. Ses recherches avant son arrivée à Québec n’avaient pas porté fruit. Ses deux premières semaines de cours à l’Université Laval, il les a passées à chercher intensivement un logement pour l’année, pendant qu’il dormait sur le canapé d’un ami. Même une fois sur place, les critères de l’ameublement et de la fin de son séjour en avril ont continué à compliquer ses recherches.

À l’inverse, chaque année, plus de 1000 étudiants de l’Université Laval partent pour quelques mois, le temps d’un stage ou d’un échange d’une ou deux sessions à l’étranger. Pour eux aussi, la question du logement représente un des aspects de l’organisation de ce séjour à l’étranger. Les places en résidence universitaire dans le pays d’accueil ne sont pas toujours faciles à obtenir et certains étudiants doivent, en plus, trouver un moyen de rentabiliser leur logement pendant la courte période où ils seront en dehors du pays.

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