L’employabilité des diplômés universitaires

 Au Québec, un jeune reçoit de l’aide pour s’éduquer, mais en reçoit-il autant pour chercher de l’emploi?

La question de l’admissibilité aux études postsecondaires était au cœur de la grève étudiante qui a secoué le Québec en 2013. Selon les fédérations étudiantes, l’augmentation des frais de scolarité diminuait le nombre d’étudiants. Mais peu ont parlé de l’employabilité, c’est-à-dire la capacité d’un diplômé à intégrer le marché du travail.

Selon l’Organisation internationale du travail, l’employabilité est « l’aptitude de chacun à trouver et conserver un emploi, à progresser au travail et à s’adapter au changement tout au long de la vie professionnelle. » Après sa formation, le diplômé cherche un travail qui répond à ce qu’il sait faire. Le marché de l’emploi est un domaine très complexe en raison des différents facteurs économiques, sociologiques et géographiques. Se trouver un emploi varie énormément d’une personne à une autre selon le domaine d’étude et les expériences personnelles. Le réseau de contacts et la période de l’année sont également des facteurs à ne pas négliger.

Il y a également la capacité de traverser les processus d’embauche. Après l’obtention du diplôme, des examens de sélection et des entrevues sont des étapes que le diplômé doit franchir pour accéder à la profession à laquelle il rêve. Si faire un BAC est une étape difficile, se faire une place sur le marché du travail peut l’être également. Quelques épreuves peuvent se dresser sur le chemin du diplômé : un contrat de travail peut commencer quelques mois après la fin des études, et le bachelier peut se retrouver sans rémunération pendant une période de temps. Chercher un travail peut entraîner des dépenses importantes : pour se déplacer dans une autre région, le diplômé a besoin d’une automobile. Le salaire recherché doit également pouvoir lui permettre de rembourser les quelques dettes qu’il a cumulées lors de ses études.

Quelques ressources dont disposent les diplômés pour atteindre leurs ambitions professionnelles

Heureusement, plusieurs organismes publics soutiennent les citoyens dans leurs recherches d’emploi. Emploi-Québec offre des services techniques : des photocopieurs et des ordinateurs sont disponibles. Mais, pour ce qui est de l’appui financier, plusieurs conditions s’appliquent, notamment en ce qui concerne le statut social. Service Canada aide les Canadiens et les Canadiennes à se trouver de l’emploi en offrant des prestations d’assurance-chômage et du financement pour des projets.

Il est important de bien comprendre les lois concernant les prestations : la Loi sur l’assurance-emploi énonce une série de critères qui tiennent compte du nombre d’heures travaillées depuis 52 semaines. L’analyse de votre dossier peut prendre jusqu’à huit semaines.

Sur le territoire de la Ville de Québec, plusieurs organismes à but non lucratif ont pour mission de soutenir et d’outiller les citoyens. Le Centre local de développement (CLD) offre un soutien technique et financier pour les personnes qui désirent se lancer en affaire. Des rencontres et des formations ont pour but de soutenir les citoyens dans leurs initiatives. D’autres organismes gouvernementaux peuvent également donner un coup de pouce : Capitale entrepreneur (CS), Fierbourg, le Centre de formation professionnelle Maurice-Barbeau (CFPMB) et Eastern Québec.

Le Service de placement de l’Université Laval est un incontournable pour ceux et celles qui désirent améliorer leurs chances de se placer sur le marché du travail. Cependant, un facteur à considérer si lorsqu’on fait appel aux à ces services, c’est le temps nécessaire pour réunir tous les documents requis et le délai de traitement du dossier. Par exemple, pour faire une demande de financement auprès d’Emploi-Québec, il faut réunir une dizaine de documents et prévoir quelques semaines avant qu’une décision soit prise.

Établir un bon réseau de contacts augmente grandement les chances de se placer sur le marché du travail, et ce, dans tous les domaines. Lors de carrefours de l’emploi, rencontrer des employeurs et discuter des compétences permet de se faire connaitre et d’en connaitre davantage sur le marché de l’emploi. D’ailleurs, du 5 au 12 avril, l’Association des diplômés de l’Université Laval organise des activités pour rassembler les bacheliers et célébrer la fierté d’avoir étudié à l’Université Laval. Voilà une occasion de rencontrer d’autres diplômés, qui ont sans doute d’excellents conseils sur la recherche d’emploi!

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