Graphisme : Pierre Fortier

Les problèmes de réseau se poursuivent

Depuis le début de la session d’hiver, les utilisateurs constatent des complications significatives quant aux plateformes informatiques de l’Université et du réseau sans-fil Eduroam. Les connexions intermittentes ou inexistantes, les ralentissements et les difficultés d’accès au portail ENA seraient plusieurs symptômes d’un seul et unique problème dont l’issue échappe toujours à la Direction des technologies de l’information (DTI).

Dans un courriel envoyé le jeudi 21 janvier, René Lacroix, vice-recteur adjoint aux ressources informationnelles, informait la communauté universitaire d’un problème intermittent affectant plusieurs systèmes d’information à la fois.

Mise en contexte

Selon lui, ce problème a été observé pour la première fois le lundi 14 janvier. À ce moment, alors qu’on recensait 11 000 connexions à l’environnement numérique (ENA) et 20 000 appareils sur Eduroam, le système a subi d’abord un ralentissement, puis une interruption partielle de l’accès à Internet. Depuis, ce « bogue intermittent » s’est maintes fois répété ; une situation qui affecte autant les étudiants et enseignants que les chercheurs et membres du personnel administratif.

« Les problèmes surviennent surtout à l’heure du midi et en fin de journée, les lundis, mardis et mercredis, précise-t-il lors d’une entrevue accordée à Impact Campus. Ces jours-là, ce sont plus d’un million d’authentifications par jour qui sont faites par les serveurs. »

Puisque le réseau informatique de l’Université Laval s’étend au-delà du campus de Sainte-Foy, le problème touche aussi les édifices de l’École d’architecture, de l’École d’art en Basse-Ville, ainsi que les lieux de formation continue à Montréal et les salles de classes de Lévis.

M. Lacroix assure toutefois qu’une équipe d’une dizaine d’experts de la DTI a été assignée à la tâche, en collaboration avec des ressources externes dont font partie les fabricants de l’équipement informatique qu’utilise l’Université. Ceux-ci sont malheureusement contraints d’exécuter les différents tests de réseau lors de périodes limitées, en fin de soirée et la nuit, afin de minimiser l’impact pour les usagers.

Ce qui cause le problème

En deux semaines, la cause de ces difficultés n’a pourtant pas encore été découverte. C’est un cas difficile sur le plan technique puisque « le problème apparaît de façon inopinée », explique le vice-recteur.

Selon les plus récents diagnostics, l’âge ou la capacité des infrastructures physiques ne seraient pas la source des ratés informatiques. Sans en être certaine, la DTI affirme que ce problème particulier serait associé au répartiteur de charges. En ce sens, l’afflux massif de demandes du réseau serait mal réparti entre les différents serveurs qu’opère l’Université, menant aux surchauffes du système qui sont survenues récemment.

« Ce n’est pas nécessairement un problème causé par une surcharge d’utilisateurs, mais nous pensons qu’il y a possibilité que le nombre élevé d’utilisateurs » soit en cause, estime M. Lacroix. À cet égard, il faut souligner que, dans les heures de pointe, ce sont plus de 20 000 connections simultanées que doivent traiter les multiples serveurs.

Vers une solution

En attendant de résoudre l’affaire, certaines mesures temporaires ont été implantées pour mitiger les désagréments que subit la communauté lavalloise. Entre autres, la fonction d’authentification simultanée pour l’ENA, la boîte de courriels et le site de la Bibliothèque a été retirée en vue de réduire la pression et les ralentissements connexes. Pour garantir le bon fonctionnement des cours en ligne, l’administration a affecté un répartiteur de charges exclusif aux classes virtuelles.

Il est présentement impossible de fournir un estimé du délai au terme duquel la situation sera pleinement résolue. M. Lacroix signifiait que cela dépendra des résultats des tests effectués au courant de la fin de semaine dernière. Si ceux-ci pointent vers les infrastructures, le temps sera considérablement réduit. Il note cependant que la situation pourrait se corser s’il s’agit de l’infiltration d’un utilisateur malveillant. Pour lui, « actuellement, l’important c’est de mitiger les impacts et de continuer à fonctionner. » Malgré tout, il semble confiant qu’une solution à la situation est imminente.

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