La mise en place du logiciel de gestion des ressources humaines People Soft ne s’améliore pas. Les principaux syndicats d’employés de l’Université Laval tiendront une réunion intersyndicale mardi pour faire le point sur la situation.

Les problèmes persistent

 

Les retards dans l’attribution des contrats des employés et dans la remise des paies continuent de s’accumuler depuis l’implantation de People Soft en janvier dernier. Exaspérés, les principaux syndicats d’employés de l’Université Laval tiendront une rare rencontre intersyndicale sur le campus pour mettre en commun les difficultés qu’ils rencontrent.

Les difficultés techniques connues sous People Soft sont en deux temps. D’une part, le système de paie, et d’autre part, le manque de formation reçue par les membres devant utiliser People Soft. Pour le système de paie, en janvier, lors de l’implantation du logiciel, le Vice rectorat aux ressources humaines devait saisir tous les contrats et les entrer dans le système. Mais plusieurs contrats manquent à l’appel, rendant impossible la réception d’une paie. Et comme les syndicats n’ont pas accès aux données du Vice rectorat, pas moyen de connaître le nombre d’employés touchés.

Pour la formation, le Vice rectorat a placé sur son site Web des capsules d’information pour aider les membres à s’adapter.

Appel au futur recteur

Les futurs candidats à la course au rectorat seront appelés à se prononcer sur le dossier People Soft. Puma Freytag, président du syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université Laval, et Maxime Dion, coordonnateur au syndicat des auxiliaires administratifs de recherche et d’enseignement, ne veulent plus avoir à subir une telle situation et souhaitent mettre sur pied une nouvelle approche. Ils reprochent la mauvaise communication entre le Vice rectorat aux ressources humaines et les syndicats touchés par l’implantation de People Soft.   

D'après Patrice Freytag, l'Université Laval a préféré jouer cavalier seul. "La mise en place d'un nouveau système pose nécessairement des problèmes, c'est pourquoi il est impossible que l'université puisse réussir sans adopter une approche collaborative avec les différents acteurs concernés", a-t-il souligné.

Maxime Dion abonde dans le même sens. "En quatre ans, nous n'avons rencontré les instances directrices que deux fois. Une fois pour nous annoncer la mise au point d'un nouveau logiciel et une fois pour nous dire que le logiciel allait être lancé à la rentrée suivante”, a-t-il déploré.

Une fois les difficultés apparues, l’administration s’est empressée de contacter les syndicats pour obtenir de l’aide. L’administration a alors demandé aux représentants syndicaux de former eux-mêmes leurs membres. Le hic, c’est que les représentants syndicaux n’ont pas été suffisamment formés non plus, et doivent transmettre la formation à leurs membres à tâtons.

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