Photo : Courtoisie, Lexya

Lexya : une nouvelle plateforme pour la vente de livres usagés et neufs

Fondée par deux anciens étudiants de l’Université Laval, Lexya désire revoir le modèle lié à la vente de manuels scolaires neufs et usagés sur les campus universitaires québécois grâce à une plateforme numérique complètement gratuite pour ses utilisateurs. L’entreprise risque de déranger, mais ses fondateurs espèrent tout simplement simplifier la vie des universitaires.

Marc-Antoine Paquet et Jean-Michel Veillette, deux amis de longue date, sont les visages derrière l’entreprise Lexya. La plateforme a été pensée à la suite d’une réflexion commune sur la complexité d’acheter et de vendre des manuels scolaires usagés à l’Université Laval. «On trouvait que c’était trop compliqué. C’était le bordel, il n’y avait rien d’uniformisé», explique Jean-Michel Veillette.

«Notre mission, c’est de faire économiser de l’argent aux étudiants et de leur faire sauver du temps», ajoute le fondateur de Lexya. Le système est simple : l’étudiant(e) peut se procurer la grande majorité de ses manuels scolaires directement sur la plateforme, qu’ils soient usagés, numériques ou neufs.  Jean-Michel Veillette confirme qu’environ 80 % des manuels liés à des cours à l’Université Laval sont disponibles sur Lexya à un prix moindre que ceux offerts par la Coop Zone, par exemple.

En ce début de session d’hiver 2019, les entrepreneurs comptent trois clients majeurs : l’association étudiante de l’ÉTS, l’UQAR de Lévis ainsi que la CADEUL à l’Université Laval. Ensemble, ces trois associations regroupent plus de 50 000 membres. La CADEUL fut la première des trois associations «à embarquer dans le projet», souligne Marc-Antoine Paquet.

«Lexya nous apparait comme la suite logique à donner au service de la CADEUL qu’était le MLU. La solution proposée par les deux finissants de l’UL est au gout du jour au niveau technologique et nous sommes heureux d’être en mesure de l’offrir à nos membres», précise Mathieu Montégiani, président de la CADEUL.

Un fonctionnement simple et efficace

Dans le modèle d’affaires de Lexya, ce sont les associations étudiantes qui se procurent le service pour ensuite l’offrir gratuitement aux étudiant(e)s. «C’est 100 % gratuit pour les étudiant(e)s et au niveau des livres usagés, on ne se prend aucune côte. Il n’y a aucun argent qui s’en va à nous», confirme M. Paquet.

Lorsqu’une transaction inclut un ou plusieurs livres usagés, la plateforme met en relation les deux étudiant(e)s pour conclure l’échange.

De plus, Jean-Michel Veillette explique que chaque livre sur la plateforme est attachée à un cours. L’étudiant n’a donc qu’à entrer son numéro de cours et Lexya relève les manuels à acheter, explique-t-il.

Marc-Antoine Paquet et Jean-Michel Veillette, les deux fondateurs de Lexya.
Une vision pour l’avenir

Les deux entrepreneurs espèrent conclure d’autres ententes dans la prochaine année. Jean-Michel Veillette mentionne qu’ils sont en pourparlers avec cinq à six institutions dont UQTR, l’Université de Sherbrooke et l’ESG de l’UQAM.

À l’Université Laval, l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS) n’a pas adhéré à Lexya. Toutefois, les deux entrepreneurs aimeraient offrir le service à tous les étudiant(e)s de l’UL, dont les étudiant(e)s aux cycles supérieurs. «On aurait espéré vraiment qu’il embarque, ça n’a pas fonctionné, car il se questionnait par rapport à la demande de leurs étudiants membres», commente l’entrepreneur.

Du côté de l’association étudiante, on répond que «le Conseil d’administration a pris la décision de ne pas aller de l’avant à l’hiver dernier, car il considérait qu’il manquait d’informations, notamment une étude de marché pour les étudiant-e-s de cycles supérieurs», souligne Louis-Filip Tremblay, attaché aux communications à l’AELIÉS. 

Des outils importants à l’Université Laval

Diplômés depuis avril 2018,  les deux anciens étudiants de la Faculté des sciences de l’administration affirment que leurs années passées à Laval ont été très utiles dans leur parcours.

Entrepreneuriat Laval a aussi été d’une grande aide pour les deux hommes. L’organisme de l’Université Laval leur a offert plusieurs conseils en ce qui trait à la demande de subventions, à la présentation de leur entreprise et à la planification. Ils soulignent l’aide obtenue de Manon Lortie, conseillère pour Entrepreneuriat Laval.

Les deux diplômés souhaitent donc utiliser leurs expériences à l’Université Laval pour simplifier la vie des étudiant(e)s actuel(le)s et futur(e)s, en plus de leur permettre de faire des économies substantielles.

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