Photo: Courtoisie, Joanie Roy

Marché local UL : faire son épicerie chez les fermiers du campus

Le marché local est de retour à l’Université Laval pour une deuxième année consécutive. Producteurs agricoles, microentreprises et organismes locaux installent leurs pénates devant le pavillon Desjardins, près du café Fous AELIES, tous les mardis du 4 septembre au 9 octobre, de 11h30 à 13h. Joanie Roy, chargée du projet pour la Coop Zone, raconte la genèse de ce marché écolo.  

Prioriser l’initiative étudiante  

Joanie Roy, chargée de projet sur le campus, y étudie dans le cadre d’un baccalauréat multidisciplinaire.  Elle explique que c’est la direction de la Coopérative Zone qui a eu l’idée, l’an dernier, d’implanter un marché public en milieu universitaire. Cette idée a mené Zone à nouer un partenariat avec Desjardins. Le marché s’est ensuite concrétisé grâce à Stéphanie Vézina, la toute première chargée de projet.

Cet automne, Joanie Roy reprend le flambeau avec le désir de pousser le projet encore plus loin dans la direction adoptée l’an dernier, celle du développement durable. «On s’engage à prioriser les circuits courts afin que les gens du campus bénéficient de produits locaux. Pour y arriver, le marché donne une vitrine aux associations étudiantes productrices. Par exemple: la Fromagerie du campus, la Boulangerie du Comtois, Agrocité (qui cultive des laitues hydroponiques, fait de l’aquaponie, etc) et VIA Agro (produits maraîchers).»

Joanie Roy, chargée de projet – Photo – Geneviève Morin
Une vitrine pour les implications hors-campus

Cette priorité accordée aux initiatives étudiantes permet aussi de donner pignon sur rue aux comités tels que le Bureau d’entraide en nutrition (BEN), l’Association des végétariens et végétaliens de l’université Laval (AVÉGÉ), ou Univert Laval. Les projets réalisés hors-campus par des membres de la communauté étudiante ont aussi leur place : «On a un étudiant producteur d’ail et qui vient vendre ses produits au marché (Nature-ail). Un autre est impliqué dans La Baratte, un organisme communautaire qui fait de l’insertion sociale par la production de plats cuisinés, alors, il vient vendre ces plats.»

L’aliment, prétexte à rencontres humaines

Outre les projets étudiants, une deuxième priorité est accordée aux producteurs de l’extérieur, à condition qu’ils respectent les valeurs du marché local, précise Mme Roy : «On vise les initiatives locales qui produisent à petite échelle selon des méthodes durables, respectueuses de l’environnement. On a aussi comme valeur l’ouverture sur le monde.» Le marché compte notamment parmi ses exposants Les Aliments ensemble, une entreprise de pâtisseries orientales initiée par des femmes syriennes. Cette entreprise permet aux immigrantes de pratiquer leur français en travaillant au marché, et permet aussi à la population étudiante d’être en contact avec un univers différent.

Car une autre facette du développement durable, c’est d’avoir un marché à échelle humaine, souligne Joanie Roy. «Ce qui distingue le marché de l’Université des autres marchés, ce n’est pas seulement la proximité des aliments, c’est la proximité des gens. Le marché local permet d’aller à leur rencontre. Par exemple, si tu vas voir les gens de la Fromagerie du campus, tu te sens proche d’eux, car ce sont des étudiants, comme toi!»

Pour vivre en temps réel l’expérience du Marché local, rendez-vous les mardis, de 11h30 à 13h, devant le Desjardins.

 

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