Crédit photo : Alice Beaubien

Les Missions commerciales dévoilent leurs destinations pour 2020

Les populaires Missions commerciales de l’Université Laval ont dévoilé aujourd’hui les trois destinations de la prochaine édition. Les futur.e.s participant.e.s représenteront donc des entreprises du Québec au Mexique, en Corée du Sud et au Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) en mai 2020.

Impact Campus a rencontré l’un des actuels coordonnateurs, Pierre-Alexandre Carrier, pour discuter de chacun de ces choix.

Le Benelux

Le Benelux est une union entre le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas. Après la Seconde Guerre mondiale, ces trois pays d’Europe de l’Ouest se sont unis pour former une entité économique plus forte face à leurs puissants voisins.

Pour les Missions commerciales, cette destination répond à un enjeu majeur pour les entreprises québécoises : la pénurie de main-d’œuvre. «Les entreprises voyaient dans notre service une occasion d’aller chercher des talents à l’extérieur plutôt que d’exporter leurs services et leurs produits», explique Pierre-Alexandre Carrier tout en ajoutant que l’objectif n’est pas de devenir une agence de recrutement. Puisque le Benelux regroupe une importante communauté francophone qualifiée, la destination devrait être très intéressante pour les entreprises québécoises qui sont à la recherche de nouveaux talents.

Mis à part l’aspect recrutement, ces trois pays offrent aussi divers attraits pour les entreprises d’ici. D’abord, le Benelux est le 4epartenaire économique du Canada en Union européenne, souligne le coordonnateur de la mission commerciale 2019 en Colombie. De plus, le port de Rotterdam est une porte d’entrée majeure pour le commerce européen grâce à son emplacement géographique central. Le Benelux offre aussi de nombreux débouchés dans le secteur de la sécurité, des sciences et des technologies propres.

La Corée du Sud

Ça sera la seconde visite des Missions commerciales dans ce pays d’Asie. Avec l’entrée en vigueur depuis janvier 2015 de l’Accord de libre-échange Canada-Corée (ALECC), les entreprises canadiennes et québécoises pourraient y découvrir de nombreux débouchés, notamment dans le domaine de l’agroalimentaire, des produits forestiers et des technologies de pointe, explique le coordonnateur. Il rappelle que la Corée du Sud est le 9epays d’exportation pour le Québec.

Aussi, Pierre-Alexandre soulève le respect pour les entreprises étrangères en Corée du Sud. «C’est un marché qui est très apprécié. Ce n’est pas comme vendre de la technologie de pointe en Chine où il peut y avoir des problèmes de contrefaçon ou de non-respect des brevets. La Corée du Sud, c’est un marché où les entreprises étrangères sont respectées et appréciées», affirme-t-il.

Le Mexique 

Finalement, le Mexique est une destination connue des Missions commerciales. En 2020, ce sera la sixième mission de l’organisme de l’Université Laval dans ce pays d’Amérique latine.

Comme le souligne Pierre-Alexandre Carrier, le Mexique est un partenaire «naturel» pour les entreprises québécoises et canadiennes. La demande était forte pour ce pays, mentionne-t-il, puisque c’est une «valeur sure», particulièrement grâce à l’Accord Canada–États-Unis-Mexique (ACEUM) signé en novembre 2018.

Le Mexique est la 3destination des exportations québécoises et la 1ere en Amérique latine. C’est plus de 18 % des exportations canadiennes qui se dirigent vers ce pays, rappelle M. Carrier. 

Répondre à de nouvelles demandes

En entrevue, Pierre-Alexandre explique que les Missions commerciales s’adaptent tranquillement à de nouvelles demandes des entreprises d’ici, notamment en ce qui concerne le recrutement de main-d’œuvre.

Toutefois, ce n’est pas le seul «nouveau» service que l’organisme désire offrir. Il explique que, de plus en plus, les Missions commerciales désirent exporter leur modèle dans d’autres universités. C’est justement l’une des raisons pourquoi l’une des destinations de 2020 est le Benelux. La Solvay Business School, à Bruxelles, pourrait implanter un programme similaire aux Missions commerciales et ainsi devenir un partenaire potentiel pour l’organisme.

«On parle de vente de modèle dans la mesure où c’est un service clés en main : l’équipe de direction se rend là-bas, ils s’assoient avec la direction de l’université et ils aident à mettre le programme sur pied», explique M. Carrier.

Il rappelle que le projet est à un stade embryonnaire, mais qu’il pourrait permettre aux Missions commerciales d’élargir leur réseau et d’avoir des partenaires partout dans le monde, ce qui faciliterait ainsi l’accès aux différentes ressources sur place.

Les étudiantes et étudiants intéressé.e.s à participer à l’édition 2020 des Missions commerciales pourront s’inscrire au début de la session d’automne 2019.

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