Nouvelle asso sur les cendres de la FEUQ

Les étudiants de l’Université de Montréal retirent ce samedi leur confiance à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). La voie est maintenant dégagée pour la création d’une nouvelle association nationale. La CADEUL et l’AELIÉS pourraient être intéressées à participer à la création de cette nouvelle entité.

Margaud Castadère-Ayçoberry et Louis-Philippe Boulianne

« La question n’est plus de savoir si nous allons créer une association nationale, mais bien comment on va la bâtir », commente Christian Djoko, président de l’AELIÉS. « On est à un moment charnière du mouvement étudiant ; c’est l’occasion de bâtir quelque chose de nouveau ou tout simplement de disparaître », poursuit-t-il.

Différentes associations régionales, ainsi que la CADEUL et l’AELIÉS, s’étaient déjà réunies deux fins de semaine de suite afin de réfléchir sur la possibilité de la création d’une nouvelle association nationale. «Il y a beaucoup d’associations autour de la table de négociations qui sont prêtes à travailler ensemble », affirme Thierry Bouchard-Vincent, président nouvellement élu de la CADEUL.

Celui-ci ne commente pas les causes de la désaffiliation de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), mais déclare que «cela crée une opportunité pour essayer de repenser les choses, de faire les choses différemment, autant dans les coutumes que dans les pratiques ».

«Oui, s’ils se joignent, ça aura plus de forces », poursuit le président de la CADEUL. Rappelons que la FAÉCUM compte 40 000 membres, alors que la CADEUL en réunit 33 000.

« Il est question de tirer les leçons de ce qui pose problème dans la représentation nationale à travers la FEUQ et qui a posé problème avec la TaCEQ [Table de concertation des étudiants du Québec] », déclare le président de l’AELIÉS.

Selon Christian Djoko, les leçons à tirer de la FEUQ concernent la souveraineté régionale : « On avait l’impression que toutes les associations étaient prises en otage par la place plus grande qu’occupait la FAÉCUM », déplore-t-il. « Les décisions étaient plus montréalo-centristes ».

La proposition de la désaffiliation de la FAÉCUM de la FEUQ a été adoptée à l’unanimité lors de son congrès annuel samedi. Avec le départ de la FAÉCUM, la FEUQ ne compte plus que 65 000 membres. L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) devient ainsi la plus grande association étudiante nationale avec plus de 70 000 membres.

 

 

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