Camille Payant au Parlement Étudiant 2018 Photo : Michael Laforest

Nouvelle concentration au département de science politique

Le baccalauréat en science politique de l’Université Laval devient le premier programme québécois du domaine à offrir une concentration en communication et stratégies politiques.  

Offerte depuis janvier 2018, la nouvelle concentration permet aux étudiants du baccalauréat de développer plusieurs aptitudes en marketing électoral, en diplomatie publique, en médiatisation politique ainsi que divers autres champs liés à la communication politique.

Pour Francesco Cavatorta, directeur de programme de baccalauréat en science politique et professeur agrégé du département, la nouvelle concentration aidera les étudiants de deux façons. D’abord, les concepts théoriques et empiriques permettront une meilleure « compréhension de la communication politique et tout ce qui est derrière, pas seulement des partis, mais aussi du gouvernement, des entreprises, des ONG », explique-t-il en ajoutant que la nouvelle concentration sera marquée par un aspect pratique fort.

« Par exemple, il y a un cours entièrement basé sur l’idée de monter une vraie campagne électorale de parti politique, avec tous les plans de communication et tout ça », mentionne le professeur pour illustrer l’aspect pratique.

Pour les étudiants plus avancés dans leur cursus de cours, il y aura tout de même une possibilité de réaliser la concentration, selon M. Cavatorta : « On songe à ce que ce soit rétroactif, essayer que les étudiants qui sont déjà inscrits au BAC depuis quelques sessions puissent faire la concentration quand même. »

Une formation à jour 

L’objectif est d’offrir une formation « qui est plus en phase avec le développement académique. La communication est devenue une discipline très importante en science politique », constate Francesco Cavatorta.

Il croit que la nouvelle concentration permettra réellement aux étudiants de s’insérer professionnellement par la suite. Pas seulement avec des partis politiques, mais aussi dans la fonction publique, dans les ONG internationales et même en entreprise. Ces domaines ont tous le « devoir de communiquer » à présent, lance l’expert en relations internationales.

Dynamiser le programme

Cette nouveauté s’inclut toutefois dans un processus plus important, souligne le directeur de programme de baccalauréat en science politique. Durant la dernière année, le département de science politique a tenté de moderniser l’offre du baccalauréat.

« On a établi de nouveaux cours obligatoires, on a enlevé certains cours qui l’étaient. On a des cours plus modernes qui exploitent les changements qu’il y a eu au sein du département », relève M. Cavatorta, en mentionnant l’arrivée de nouveaux professeurs qui ont favorisé cette dynamique.

À ses yeux, ce changement est positif. Le baccalauréat se doit d’offrir des cours plus pratiques, en phase avec le temps, croit l’homme derrière la réorientation du programme. « La nouvelle concentration n’est que l’aboutissement de la réforme plus globale en science politique », affirme Francesco Cavatorta.

« On est en phase du point de vue académique et scientifique », conclut-il à ce sujet.

Un intérêt marqué

Francesco Cavatorta continue de croire qu’il existe un fort intérêt des jeunes pour les enjeux liés à la science politique et à la société en général. Pour lui, le programme offre deux choses importantes aux étudiants.

D’abord, la formation théorique empirique reste prioritaire pour le département et offre aux étudiants plusieurs possibilités sur le marché du travail. « L’aspect que les parents veulent regarder », témoigne le professeur. Mais avant tout, c’est la formation citoyenne qui est digne de mention, croit M. Cavatorta : « Ils apprennent à être des citoyens informés, des citoyens avec des opinions, des opinions basées sur des études et sur des recherches. »

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