Pierre Boucher veut plus de démocratie

Le groupe dénonce notamment le projet de Régis Labeaume de diminuer le nombre de conseillers municipaux en Chambre et affirme que ce n’est qu’un exemple de la «dérive démocratique» en cours. D’autres comportements du maire comme son attitude envers les trois conseillers municipaux indépendants et l’absence de référendums dans les processus décisionnels ont motivé Pierre Boucher et son groupe à prendre parole.

Même s’il admet que Régis Labeaume a aussi de bonnes idées, M. Boucher soutient qu’il est essentiel pour une ville de pouvoir compter sur une démocratie et qu’un seul parti ne peut pas la garantir convenablement. «Il y a des questions qui doivent être posées, et s’il n’y a pas d’opposition, les questions ne sont pas posées et on pense que tout est bon», conclue-t-il.

Québec Autrement

Le futur parti politique municipal d’opposition à Régis Labeaume a choisi son nom : Québec Autrement.  Le mouvement a annoncé mercredi dernier qu’il entend bien devenir un parti à part entière d’ici un an.

Bien que Pierre Boucher ait été nommé président et porte-parole du groupe, cela ne veut pas dire qu’il deviendra automatiquement chef quand le parti verra officiellement le jour. «Je n’écarte pas l’hypothèse», s’est-il contenté d’affirmer.

À 68 ans, Pierre Boucher préfèrerait toutefois passer le flambeau à une personne plus jeune qui pourrait assumer les fonctions de leader au sein du parti. «Dans une ville comme la nôtre, je ne peux pas croire qu’il n’y a pas quelqu’un quelque part qui sera intéressé», soutient-il.

Porte ouverte pour Anne Guérette

La conseillère municipale indépendante Anne Guérette serait la bienvenue dans l’équipe de Québec Autrement et pourrait figurer parmi les candidats potentiels. Même si elle a déjà affirmé son souhait de fonder son propre parti, Pierre Boucher semble confiant qu’il pourra la convaincre de se joindre à son groupe. «Je souhaite qu’elle se rallie à nous tôt ou tard et j’ai bien l’impression que c’est ce qui va arriver», avance-t-il.

Québec Autrement compte s’attaquer à «une centralisation des pouvoirs» jugée dangereuse ainsi qu’à «un dérapage budgétaire et financier qui va invariablement commencer avec le financement de l’amphithéâtre», a affirmé M. Boucher.

Crédit photo : Frederic Beaudoin-Mercier

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