Les priorités des candidats dans Jean-Talon

La fin de la campagne en vue de l’élection partielle dans la circonscription de Jean-Talon tire à sa fin, alors que les électeurs pourront exprimer leur voix le 2 décembre prochain. Afin de vous éclairer en vue du scrutin, Impact Campus vous présente les candidates et candidats, ainsi que les priorités qu’il défendront s’ils sont élus députés.

NB : L’ordre d’apparition des candidats dans ce texte se fait en ordre alphabétique. Les candidats contactés sont ceux représentant les partis qui ont recueilli au moins 1% des votes lors de la dernière élection générale de 2018. Les réponses obtenues à ce jour ont été publiées.

Crédit photo : Courtoisie
 Sylvain Barrette, Parti québécois (PQ)

Sylvain Barrette a entre autres fait des études supérieures au Conservatoire de musique et à l’Université du Québec à Hull, d’où il a reçu un diplôme en pédagogie. Puis, il a enseigné la musique à des jeunes du primaire, avant de lui-même se concentrer à sa carrière de musicien. Il est également bénévole au Centre multiethnique de Québec et il siège au conseil d’administration de la Société pour les Arts en Milieux de Santé (SAMS-Québec) depuis 2016.

Le financement des organismes communautaires

«Le financement des organismes communautaires est un élément majeur de mes engagements électoraux.  Par exemple, l’organisme Ressources Espace Familles offre au cœur de Jean-Talon un service essentiel d’organisation familiale à des communautés à la situation financière précaire qu’on ignore trop facilement. Dans les dernières années, le manque de financement des services publics a forcé les organismes publics à prendre le relais dans de nombreux domaines d’intervention autrefois occupé par l’État. Malheureusement, le financement de ce type d’organismes est toujours précaire et nous devons faire quelque chose afin d’assurer la pérennité du financement de ces organismes».

L’environnement

«Dès le lancement de ma campagne j’ai pris l’engagement de réaliser ma campagne en vélo ou en transport en commun, ce qui inclut le covoiturage. Ne me parlez plus du 3e lien, parlez-moi du 2e passager. Le covoiturage, c’est un service personnalisé gratuit qui permet de faire des économies d’argent et de temps. Moins de véhicules, plus de gens par véhicules, ça marche partout dans le monde. L’environnement est un enjeu important de notre société actuelle et tous les fonds doivent être investis dans les options durables. La circonscription compte sur plusieurs autoroutes et je militerai fortement pour l’implantation de voies dédiées au transport en commun et au covoiturage».

L’enseignement supérieur

«J’ai travaillé de nombreuses années dans le monde de l’enseignement et je crois pouvoir apporter une contribution importante dans le domaine de l’éducation, domaine clé pour l’avenir de notre société. Le Parti Québécois a présenté plusieurs initiatives législatives intéressantes que je m’engage à présenter de nouveau : un projet de loi visant à assurer au système d’éducation un financement permettant de couvrir l’augmentation des frais de service et un projet de loi soumettant les universités à chartes au contrôle de la Vérificatrice générale. Le réseau de l’éducation a besoin d’un réinvestissement important et ce sera définitivement l’un de mes chevaux de bataille advenant mon élection».

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Olivier Bolduc, Québec solidaire (QS)

«Chargé de cours et travailleur dans le milieu judiciaire, Olivier Bolduc est engagé dans la cause environnementale et pour la justice sociale depuis longtemps. Son expérience professionnelle dans le milieu juridique lui a tôt appris l’importance de combattre collectivement les injustices et l’érosion de notre filet social. Aujourd’hui, il est animé par une profonde conviction : que le chacun-pour-soi est une maladie collective qu’on combat par l’écoute de l’autre».

 L’environnement

«Québec solidaire est le seul parti qui agit concrètement sur la question de la crise climatique. Mon implication politique est d’ailleurs motivée par cette urgence d’agir. Je me battrai bec et ongles pour que cet absurde projet [de 3e lien] n’aboutisse pas. Je suis persuadé que les gens de Sainte-Foy et Sillery valent mieux qu’un gouvernement climato-passif qui donne des passe-droits aux gros pollueurs industriels. Nous devons entamer une transition économique grâce à un plan crédible, interdire tout projet d’exploitation ou d’exploration pétrolière ou gazière sur le territoire du Québec et proposer au plus vite un plan qui permet au Québec d’atteindre les cibles de réduction des GES du GIEC!»

Le transport collectif

«Dans son plan de transition économique, Québec solidaire prône notamment la réduction des tarifs de transport en commun, l’investissement dans les infrastructures de transport collectif et la nationalisation du réseau de transport interurbain permettant le maintien et la bonification de la fréquence des liaisons. Bref, je ferai tout ce que je peux pour appuyer les projets qui valorisent la mobilité durable dans la circonscription, qu’il s’agisse de transport collectif ou d’aménagements intelligents pour les vélos et pour les piétons».

La lutte à la pauvreté et à la précarité

«Dans Jean-Talon, la bonification du logement social et le financement adéquat des organismes communautaires sont des besoins criants. Sainte-Foy et Sillery sont des milieux relativement nantis, mais qui comptent aussi de nombreuses personnes au plus faible revenu ou vivant carrément dans la pauvreté. Qu’elles soient aînées, immigrantes, parents ou étudiantes, il est impératif qu’elles aient droit à un logement décent et à des services d’aide adéquats».

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Gertrude Bourdon, Parti libéral du Québec (PLQ)

«Issue d’une famille de huit enfants, j’ai grandi sur une ferme à Saint-Cyprien, dans Bellechasse. Après la naissance de mon fils, à 19 ans, je suis retournée sur les bancs d’école faire mon cours d’infirmière, un métier que j’ai pratiqué pendant plusieurs années avant de devenir gestionnaire où j’ai occupé le poste de PDG du CHUQ».

Le manque de logements abordables pour nos aînés

«Le manque de logements abordables pour les aînés de Jean-Talon est un problème actuel et il ira en s’aggravant si rien n’est fait. Il existe déjà plusieurs résidences de luxe dans le comté, mais il faut s’assurer d’avoir des alternatives plus accessibles pour tous les budgets et pour les besoins des familles. J’entends talonner le gouvernement pour qu’il agisse rapidement. Je suis particulièrement sensible au maintien à domicile de nos aînés et à leur bien-être».

La rareté de main-d’œuvre

«Tous les jours depuis le début de ma campagne, les entrepreneurs et les commerçants me parlent de leurs difficultés à recruter la main-d’œuvre nécessaire pour assurer les services aux citoyens de Jean-Talon. Une des solutions passe par l’immigration et la rétention des étudiants étrangers qui sont déjà ici. Ce sont des personnes instruites et motivées et nous devons les accompagner pour qu’elles puissent s’épanouir complètement. Je vais m’assurer que le gouvernement réalise l’urgence de la situation et mette en place des mesures concrètes pour nos commerçants».

La mobilité

«Je sens que les citoyens de Jean-Talon ont des questions, des inquiétudes face aux problèmes de mobilité et aussi face aux solutions proposées, telles que le tramway et un troisième lien Québec-Lévis. Les gens veulent avoir des réponses à leurs questions et comme députée de l’opposition officielle, j’entends porter leur voix aux autorités concernées».

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Joëlle Boutin, Coalition avenir Québec (CAQ)

Joëlle Boutin est mère de deux enfants de 11 et 7 ans. Elle détient un baccalauréat intégré en économie et politique à l’université Laval, ainsi qu’une maîtrise en administration et politiques publiques internationales à l’université Concordia. Elle s’implique auprès d’organismes comme l’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec et du programme leadership au féminin de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.

L’environnement et le développement durable

«• Soutien et implication du gouvernement lors du Sommet international jeunesse universitaire pour l’action climatique en août prochain à l’Université Laval;

  • Favoriser la mise en place d’un réseau de transport régional intégré et durable et l’amélioration du transport collectif afin de mieux desservir les banlieues et la Rive-Sud;
  • Améliorer la gestion des matières résiduelles et favoriser la diminution des GES grâce à l’implantation de mesures ambitieuses et concrètes dès le début de l’année 2020.

La jeunesse et l’éducation

  • Investissement pour l’attribution de bourses de soutien à la persévérance et à la réussite des stagiaires;
  • Bonification de l’aide en santé mentale pour les jeunes Québécois;
  • Mesures pour soutenir les jeunes familles dont la réduction du tarif unique pour les services de garde à 8,25$/jour et la bonification de l’allocation familiale.

La pénurie de main-d’œuvre

  • Soutenir les entreprises de la région en créant un contexte permettant d’attirer une main-d’œuvre qualifiée répondant à leurs besoins».
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Émilie Coulombe, Parti vert du Québec (PVQ)

Membre et cofondatrice du collectif J’y vais en métro, Émilie Coulombe en est à sa première campagne en politique à titre de candidate pour le Parti vert du Québec. Elle s’implique pour l’environnement en étant notamment bénévole au sein de la Fondation Rivières. Elle croit en les avantages d’un système de transport souterrain à Québec, une alternative «confortable, rapide et durable».

Les changements climatiques

«Étant une candidate verte, il va de soi que l’environnement c’est important pour moi. Mes actions politiques auront toujours l’environnement comme facteur clé de prise de décision».

La mobilité durable

«Le réseau de transport proposé par la ville de Québec est bien pensé et complet pour répondre à la demande actuelle. Je crois par contre que dans un contexte où il faut trouver des solutions pour la crise climatique, nous devons le bonifier. Opter pour un métro permettrait d’augmenter l’efficacité et la capacité en plus d’offrir un confort supérieur. Ces avantages inciteraient plusieurs automobilistes à changer leur façon de se déplacer, ce qui diminuerait de manière notable les GES liés au transport dans la région».

Vivre et grandir ensemble

«Si nous étions tous pareils, la vie serait ennuyante ! Je pense qu’il est important que nous apprenions à voir la diversité comme un atout majeur de développement personnel et collectif».  

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