Les priorités établies pour cette année à l’Université Laval

La nouvelle équipe de direction de l’Université Laval, en place depuis un peu plus de deux mois, entrevoit l’avenir de l’institution d’un très bon œil. Menée par la rectrice Sophie D’Amours, l’équipe de sept personnes souhaite que l’institution atteigne un « niveau supérieur » au cours des cinq prochaines années.

Le 31 août dernier, la direction de l’Université a tenu une conférence de presse à laquelle chacun des membres était présent. La rectrice Sophie D’Amours, Robert Beauregard, Rénald Bergeron, Eugénie Brouillet, Lyne Bouchard, André Darveau et Monique Richer étaient sur place.

Le mandat était clair : envoyer un message fort et rempli de promesses aux acteurs du campus universitaire, mais également à l’ensemble de la population de Québec.

Certaines idées ont été souvent répétées par les membres de la direction. Mme D’Amours a notamment insisté sur le fait que son équipe était « compétente et unie », un aspect évident de la conférence de presse et du programme de la professeure en génie.

Les axes principaux

Le rayonnement à l’extérieur des murs de l’Université Laval demeure un point majeur sur lequel tous les vice-recteurs et vice-rectrices s’entendent pour travailler. Que ce soit au niveau provincial, national ou international, il est important pour chacun que l’Université ait « un impact significatif et positif dès 2017 », afin de redorer sa réputation quelque peu entachée l’an dernier.

L’importance du travail d’équipe a été mentionnée à plusieurs reprises, les membres de la direction voulant en faire un pilier de l’institution. Consciente des difficultés que l’administration Brière a connues à ce sujet, cette nouvelle équipe de direction veut s’assurer que la coopération soit beaucoup plus importante.

« Nous voulons promouvoir la collaboration et l’interdisciplinarité », a indiqué Robert Beauregard, nommé vice-recteur exécutif et vice-recteur aux études et affaires externes. La coopération entre employés de la direction, acteurs universitaires ainsi que les autres universités a donc largement été abordée durant le point de presse.

En cette ère de changements constants et de questionnements dans la population, la nouvelle direction de l’Université Laval a également insisté sur les nouvelles formations et les recherches concernant les grandes questions de société.

« Nous voulons offrir des chantiers d’avenir sur ces questions de société », a expliqué M. Beauregard. Il semble évident qu’à l’interne, on veut travailler de manière plus étroite avec les acteurs liés de près ou de loin à l’université, et ce, sur des sujets qui les touchent.

De plus en plus d’étudiants

La rentrée 2017 à l’Université Laval signifie que 43 000 étudiants et 10 000 employés prendront d’assaut le campus le 5 septembre. Alors que le processus d’inscription est complété à 93%, on note une hausse de 1% de l’effectif étudiant. Après une année plutôt mouvementée, où grève et histoires d’agressions sexuelles ont secoué l’instance universitaire, la direction se dit satisfaite des chiffres jusqu’ici.

Certains secteurs notent des hausses plus importantes : le nombre d’étudiants internationaux a augmenté d’environ 12%, tout comme le secteur de la formation continue, qui a connu une légère hausse de ses inscriptions.

« Les étudiants proviennent d’un peu partout. Le multiculturalisme et l’équité pour tous sont des éléments très importants », a noté M. Beauregard. Plusieurs mesures ont également été mises en place afin de faciliter l’intégration des étudiants en échange.

Le dossier des agressions sexuelles

Au courant du mois d’octobre dernier, les différents témoignages concernant les agressions sexuelles ont ébranlé l’image du blason lavallois, que ce soit sur le campus universitaire ou à l’extérieur de celui-ci. Nul besoin de rappeler que la gestion de cette situation par l’administration Brière avait été décriée sur les différentes scènes publiques.

Pour tourner la page, l’administration D’Amours a énuméré les différentes actions prises depuis son entrée en poste afin de contrer ce fléau, signe qu’elle prend le problème très au sérieux.

Prévention auprès des associations étudiantes, révision des plans d’action, formations supplémentaires, agents de sécurité et vigiles présents lors des événements ; la direction prend les grands moyens pour réduire au minimum les chances qu’un événement de la sorte se reproduise. « Il faut sensibiliser les gens au problème, chacun doit y travailler au quotidien », a tenu à souligner André Darveau, vice-recteur à l’administration.

La rectrice Sophie D’Amours a enfin mentionné que la crise de l’automne avait aidé à faire progresser non seulement l’Université Laval, mais également chacune des instances universitaires. « Par contre, nous ne sommes pas à l’abri de ce genre de geste, a-t-elle rappelé. Il faut faire une différence entre un geste adulte et une geste posé par un étudiant dans le cadre universitaire », a expliqué la rectrice, sans toutefois diminuer l’ampleur du problème.

Des membres de l’administration Brière toujours à l’emploi

L’ex-recteur de l’Université Laval, Denis Brière, est toujours à l’emploi de l’institution d’enseignement. Il travaille présentement sur un projet de recherche afin d’effectuer un retour comme professeur. Il a toutefois été impossible de savoir à quel moment M. Brière serait de retour devant les étudiants.

Éric Bauce et Michel Beauchamp, ayant tous deux fait partie de l’administration Brière, demeurent eux aussi sur la liste de paie de l’Université Laval. Ils effectueront éventuellement un retour comme professeur, mais la date de reprise d’emploi est également inconnue.

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