Programme public de psychothérapie : un pas dans la bonne direction

Le gouvernement libéral a annoncé dimanche dernier, par l’entremise du ministre de la Santé Gaétan Barrette, l’inauguration d’un programme public de psychothérapie, une première au Québec. Les investissements, qui seront de l’ordre des 35 millions de dollars, iront directement à la couverture des frais encourus pour les consultations avec les psychologues, les travailleurs sociaux et les infirmières. Ce service, accessible à tous, est certainement un pas dans la bonne direction.

« C’est un grand jour! On fait, aujourd’hui, une annonce qui va faire avancer le système de santé et des services sociaux au Québec », s’exclame le ministre de la Santé Gaétan Barette, suite au dévoilement du nouveau programme.

Le nouveau programme vise à couvrir les frais de consultation d’intervenants en santé mentale. Cet investissement permet la couverture de plus de 600 000 interventions, touchant du même coup 3% de la population.

Le ministre de la Santé poursuit en expliquant que l’investissement va couvrir précisément les cas de faible ou de moyenne intensité, puisque les cas plus difficiles étaient déjà couverts par les services de psychiatries.

L’annonce ayant été faite que tout récemment, aucun détail considérable n’a encore été révélé. Le Centre d’aide aux étudiant(e)s (CAE) de l’Université Laval s’est toutefois déjà réjouit de la nouvelle, même si encore beaucoup de précisions restent à venir. « Il s’agit d’une très bonne nouvelle et, pour l’instant, le CAE ne peut que s’en réjouir et attendre la suite avec intérêt, puisque les modalités de fonctionnement de l’investissement ne sont pas encore connues », explique le Centre.

L’importance d’un tel programme

Selon plusieurs professionnels du domaine de la santé mentale, un tel projet arrive à point, puisque les cas sont de plus en plus présents. « J’espère, bien sûr, que ça va se passer en évitant toute dérive potentielle et j’espère que ça va se passer le plus rapidement possible. Cela dit, il est clair qu’aujourd’hui, on a une bonne nouvelle, car on sait qu’il va y avoir un élargissement de la couverture publique », déclare Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec.

Outre les professionnels du domaine de la santé, un homme en particulier était très soulagé de l’annonce du ministre. L’homme d’affaires, Alexandre Taillefer, très impliqué dans cette cause suite au suicide de son jeune fils de 14 ans Thomas, attendait avec impatience ce genre de programme. « C’est une très, très bonne nouvelle. On avait tellement besoin de ça au Québec, et je crois qu’on commence à se rendre compte de l’importance de mettre en place des programmes de psychothérapie de première ligne en santé mentale au Québec. »

Suite au décès de son fils, Alexandre Taillefer s’est concentré sur la production d’un documentaire, intitulé « Bye », où il raconte avec émotions et souffrances les enjeux de la cyberdépendance et des services disponibles au Québec pour surmonter cette maladie mentale. L’annonce du ministre de la Santé tombait donc bien à point.

Même si encore beaucoup d’ajustements et de précisions restent à venir, les différents partis estiment être satisfaits des démarches du Parti libéral pour soutenir les individus aux prises avec des problèmes de santé mentale.

 

 

 

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