Quel avenir pour Legault ?

 

Le mot d’ordre de François Legault ? « Le changement ». Selon Raymond Hudon, professeur au département de Sciences politiques de l'Université Laval, « les Québécois ont soif de changement mais sans savoir quoi exactement, tout ce que l'on sait c'est qu'ils ne veulent plus des anciens partis et des vieilles querelles. », a-t-il déclaré en entrevue lundi. C'est d’ailleurs dans l'impopularité du Parti Québécois et du Parti Libéral du Québec que la formation de François Legault fait son arrivée stratégique sur la scène politique, au même titre que l'Action Démocratique du Québec en 2007.

En guise de réponse à la création de ce parti, les libéraux, les péquistes et les solidaires ont tous critiqué le mutisme du CAQ concernant son allégeance fédéraliste ou souverainiste. Pour M. Legault, la question nationale n'est pas prioritaire. De plus, il refuse d'être catégorisé à gauche ou à droite afin de rejoindre un électorat plus large qui se soucie « des enjeux prioritaires du Québec ». À ce sujet, M. Hudon clarifie que  « cette situation soulèvera les attaques des autres partis politiques, mais que ces questions n'affecteront pas l'opinion publique qui ne priorise pas ces enjeux. »

Enfin, ces promesses donnent une impression de solution politique aux grandes controverses actuelles. Selon M. Hudon, l'approche populiste demeure l'atout stratégique le plus fort de la CAQ face au désintéressement politique.

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