Question de genre : Débats sur l’égalité et les sexes

Homme ou femme? Hétérosexuel ou homosexuel? Sommes-nous tous égaux? Cinq étudiantes en droit se sont mobilisées en créant un comité afin que les étudiants s’expriment sur différentes questions de genre. Des publications « Genres d’ULaval » sont régulièrement relayées sur leur page Facebook afin de générer des discussions sur le sujet.

Ce nouveau comité est né en janvier dernier, affilié à l’Association des étudiants en droit. Ce groupe souhaite se faire connaitre auprès de la population lavalloise en créant un espace libre de discussion autour des questions de genre. Leur mission : sensibiliser la communauté estudiantine aux inégalités entre les hommes et les femmes, mais également aux minorités sexuelles.

Sa création n’a toutefois pas fait l’unanimité auprès des étudiants en droit. Plusieurs se sont abstenus, voire même opposés au projet niant l’utilité d’un tel comité. « Les gens se ferment les yeux quant aux problèmes d’inégalités entre les genres », affirme Marion Racine, membre fondatrice et étudiante en dernière année de droit.

Question de genre se veut un comité féministe mettant également de l’avant toutes les questions concernant l’homosexualité et les transgenres, mais aussi les inégalités envers les hommes. « Le féminisme pour nous, ce n’est pas la femme qui écrase l’homme. C’est plutôt la femme et l’homme qui sont ramenés au même niveau », soutient Charlotte Reid, membre fondatrice du comité et étudiante en 2e année de droit.

Genres d’ULaval

Selon elles, une page Facebook reste le meilleur moyen pour rejoindre un maximum de personnes. Cette plateforme leur permet une grande liberté de publication afin de favoriser l’échange et la réflexion. « On souhaite générer des débats et des discussions. On veut que la page devienne active et que les gens s’expriment sur différents sujets », admet Charlotte. 

Pour ce faire, elles ont donc décidé de créer les publications « Genres d’ULaval » : une photo d’un étudiant du campus et sa réponse à une question, ou encore son témoignage à propos d’une situation qu’il a déjà vécue. « Il est intéressant de voir comment notre domaine d’études influence notre manière de répondre aux questions concernant le genre », lance Charlotte.

Le comité ne souhaite pas mettre de l’avant ce que devrait être l’égalité entre les hommes et les femmes, mais plutôt ouvrir le débat de manière à faire bouger les choses. Le comité sert aussi de ressource pour les personnes victimes ou non de discrimination. Selon Marion, « s’il y a une organisation qui peut aider, c’est plus facile. Celle-ci peut se mettre en marche pour combattre et dénoncer les inégalités ». 

Bien qu’il y ait toujours la question du financement, Question de genre a plusieurs projets sur la table : conférences, tables rondes et même 5 à 7 de discussion. Cependant, avant que toutes ces idées se concrétisent, les filles du comité ont le désir de se faire connaître davantage et susciter l’intérêt chez les étudiants sur différentes questions de genre. 

Consulter le magazine