Des ouvrages devront être mis à l'entreposage pour créer de l'espace.

Réaménagement sans ménagement

Avec les années, la bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant a accumulé une somme toute imposante collection. Cinq millions de documents y seraient disponibles, pour une capacité théorique pour seulement deux millions d'ouvrages. Selon les normes du ministère, il manquerait 3800 m² à la bibliothèque pour être fonctionnelle. C'est donc en grande pompe qu'on présentait un projet totalisant près de 40 millions, visant à rénover l'espace disponible et à en aménager de nouveaux. Il faut dire qu'avec 11 millions de dollars de dépenses en acquisition par années, ce genre de projet était nécessaire, voir inévitable.

Les intentions de la BUL (Bibliothèque de l'Université Laval) sont de moderniser et multiplier les espaces réservés à la consultation des documents et à la réalisation de travaux scolaires, autant individuel qu'en équipe. On cherche à créer un « milieu de vie plus intéressant » pour les usagers, déclare Silvie Delorme, directrice de la bibliothèque. Le quatrième étage sera donc aéré pour laisser plus d'espace aux étudiants qui utilise un ordinateur portable. Les livres ainsi expatriés éliront domicile dans le super PEPS, dans un entrepôt de type industriel de 1 000 m². Ils seront donc plus difficile à consulter.  

Jusqu'à maintenant, 6,5 millions de dollars ont été dépensés poue la première phase des travaux. Cette étape est financée par le Programme d’infrastructures du savoir du gouvernement du Canada. «Pour le moment, les dates de réalisation du 4e étage sont toujours respectées, la livraison du bâtiment étant due en mars 2011et l'ouverture pour la session en septembre 2011. Pour le reste du bâtiment, probablement qu'un étage sera réalisé par an et demi environ. Mais, le tout sera plus précis en décembre avec la planification globale», spécifie la directrice de la bibliothèque.

L'avis des utilisateurs
Plusieurs utilisateurs ont été pris par surprise, bien que le projet couve depuis un certain temps. Le début des rénovations aurait été devancé, les fonds étant disponibles plus tôt que prévu. Paul-Antoine Cardin, le vice-président à l'enseignement et à la recherche de la CADEUL, évoque les plaintes de plusieurs étudiants. «Au début, l'incertitude des étudiants était importante, surtout au niveau des critères d'entreposage. Mais tout semble vouloir s'arranger pour que les documents restent disponibles.» La BUL avait effectivement choisi en vitesse des caractéristiques pour sélectionner les livres à envoyer dans la réserve, ce qui a déplu à beaucoup d'étudiants. Un sous-comité a été formé pour rectifier le tir. Depuis, deux professeur et une étudiante travaillent à élaborer un système de sélection plus adapté aux besoins des différents programmes touchés. La CADEUL compte garder un œil sur le projet pour s'assurer du bon déroulement de ce dernier. Pour ce qui est des changements déjà entrepris à la bibliothèque scientifique du Vachon, les étudiants sont plutôt satisfaits. Il faut dire que le plafond a littéralement failli leur tomber sur la tête et que les rénovations étaient pressantes.

Bien des points restent à couvrir dans ce dossier. Comme la BUL prévoyait débuter le réaménagement plus tard, bien des chiffres restent à définir. On ne connait pas encore la quantité exacte de livres déplacés vers le PEPS ni la facture réelle de ces imposantes rénovations.

    ⁃    4,4 M$ pour la Bibliothèque scientifique du pavillon Vachon (réaménagement et déménagement)
    ⁃    28 M$ pour le réaménagement de la bibliothèque des sciences humaines et sociales du pavillon Jean-Charles-Bonenfant
    ⁃    0,5 M$ pour l'installation d'un entrepôt dans le Super PEPS
    ⁃    3,6 M$ pour le mobilier, les appareils et l'outillage
    ⁃    1,4 M$ pour le déménagement temporaire des utilisateurs
    ⁃    38 000$ pour un nouvel employé responsable du nouvel entrepôt au PEPS.

Consulter le magazine