L'Université Laval reçoit 700 000$ du gouvernement du Québec.

Recherche sur les eaux souterraines de la région de Québec.

Le territoire couvert par l’équipe du professeur René Therrien, coordonnateur du projet, sera celui de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), soit une superficie totale de 3 051 km2. Selon le ministre Hamad, «le projet de l'Université Laval réaffirme le leadership du Québec en matière de protection, de gestion et de mise en valeur de l'eau, cette richesse collective d'une valeur inestimable qui fait notre fierté.»

En 2009, cinq projets du même type ont été menés à bien en Abitibi, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Montérégie, dans la région de Trois-Rivières et dans le bassin versant de la rivière Bécancour.

La recherche du professeur Therrien se développe en différentes phases sur trois ans. La première étape, qui a débuté en avril dernier, porte sur la collecte de données existantes. En effet, «les données recueillies portant sur les eaux souterraines sont situées en plusieurs endroits et sous différents formats. Nous avons devant nous un défi de collecte et de numérisation » précise René Therrien.

Une telle entreprise comporte plusieurs défis d’ordre administratif. «Certaines informations détenues par les 28 municipalités formant la CMQ sont confidentielles, confirme le coordonnateur. Plusieurs demandes formelles d’accès à l’information devront être effectuées.»

La seconde année sera consacrée à l’installation de nouveaux forages. Cela permettra la collecte de nouvelles observations et de mesurer les propriétés des matériaux géologiques, telle la perméabilité. Une campagne d’échantillonnage d’eau sera aussi mise en place afin d’en déterminer la composition. De plus, des méthodes géophysiques seront aussi utilisées afin d’obtenir des données complémentaires.

La dernière année sera consacrée à la synthèse et à la mise à jour de toutes ces informations. La publication qui suivra sera précieuse, car le document produit sera le premier en son genre couvrant tout le territoire de la CMQ.

Ce projet intéresse de près l’industrie des énergies vertes, car un volet sera consacré à l’étude du potentiel géothermique de la région. Un immeuble doté d’un tel système de chauffage/climatisation peut donc espérer réduire de 65% sa consommation d’énergie conventionnelle, cette source énergétique ne dégageant aucun gaz à effet de serre lors de son utilisation, d’après René Therrien.

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