Crédit photo : Paul Chiasson, La Presse canadienne

Rentrée scolaire en janvier : Québec fait le point

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a fait le point en début d’après-midi sur la rentrée scolaire en présentiel prévue le 17 janvier 2022. Si les écoles primaires et secondaires rouvriront à la date prévue, plusieurs universités ont préféré reporter l’échéance prévue.

Lors de son point de presse, le ministre de l’Éducation était accompagné du directeur national de la Santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda. Après avoir annoncé le 30 décembre dernier le report d’une semaine de la rentrée scolaire, Québec a voulu s’engager fermement sur cette nouvelle date de rentrée tout en détaillant les mesures qui s’appliqueront dans le réseau scolaire québécois.

Jusqu’au 17 janvier, les cours se tiendront à distance à tous les niveaux, du primaire à l’université. Seules exceptions prévues : les activités pratiques et laboratoires requérant la présence physique des étudiant.e.s, de même que les évaluations, pourront se tenir en présentiel. Québec a d’ailleurs annoncé le report des examens ministériels à la semaine du 24 janvier.

Contrairement aux écoles primaires et secondaires, plusieurs universités ont reporté à une date ultérieure au 17 janvier la reprise des cours en présentiel. Celle-ci serait repoussée au 24 janvier à l’UQAM, et au 31 janvier à l’UQTR, à l’Université Laval et à l’Université de Montréal. Pour le moment, l’Université de Sherbrooke prévoit toujours une rentrée en présentiel le 17 janvier.

Dépistage et vaccination prioritaires

Alors que le Québec a fait face à un achalandage record dans les cliniques de dépistage le mois dernier, forçant les autorités à en limiter l’accès, Québec a annoncé que le personnel des niveaux préscolaire, primaire et secondaire serait inclus dans les catégories prioritaires admissibles aux tests PCR réalisés en centre de dépistage à partir du 15 janvier. Par ailleurs, près de 7,2 millions de tests rapides seront distribués aux élèves des niveaux primaire et secondaire dans les deux prochains mois.

Sur le front de la vaccination, Québec a élargi au personnel scolaire l’admissibilité à la troisième dose du vaccin contre la COVID-19. Rappelons que des études réalisées en Afrique du Sud et au Royaume-Uni ont montré que la troisième dose vaccinale protégerait à près de 70% d’une infection causée par le variant Omicron, alors que les personnes ayant reçu deux doses ne seraient protégées qu’à 30%. Par ailleurs, la vaccination se poursuit toujours chez les élèves âgé.e.s de 5 à 11 ans. En date du 5 janvier, 18% des Québécois.e.s avaient reçu une troisième dose de vaccin et 57% des jeunes de 5 à 11 ans avaient reçu une première dose. Pour les parents de ces derniers, Québec rappelle qu’il est possible de prendre rendez-vous pour la deuxième dose de vaccin en respectant un délai minimum de huit semaines après la première dose.

Mesures sanitaires en milieu scolaire

En cas de test positif à la COVID-19, autant les élèves que les membres du personnel seront tenu.e.s de s’isoler pour une période minimale de 5 jours, et ne pourront sortir de cette période d’isolement que si leurs symptômes ont disparu ou, du moins, largement diminué. Autrement, une période d’isolement de 10 jours est toujours prescrite.

Le port du masque de procédure demeure obligatoire en tout temps et à tous les niveaux.  Rappelons que l’obligation de porter le masque en classe au niveau secondaire avait été levée par Québec le 15 novembre dernier, une décision qui avait alors suscité une certaine inquiétude.

Questionné sur la qualité de l’air dans les écoles, le ministre Roberge a annoncé que près de 50 000 appareils permettant de mesurer le taux de CO2 seraient livrés d’ici le 7 janvier. Plus de 40 000 lecteurs supplémentaires devraient également être disponibles dans les deux prochains mois. Québec a également soutenu avoir distribué près de 400 échangeurs d’air aux écoles en ayant fait la demande. Contrairement à l’Ontario voisine, le Dr Arruda n’a toutefois pas recommandé l’installation de purificateurs à air portatifs dans les salles de classes ni la distribution de masques N95 aux membres du personnel enseignant.

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