Advenant le maintien de la grève générale illimitée dans plusieurs associations étudiantes du campus universitaire, le vice-rectorat aux études évalue différents scénarios possibles, mais n’en donnent pas les détails.

Sessions allongées : l’UL en mode solution

Frais de scolarité

Advenant le maintien de la grève générale illimitée dans plusieurs associations étudiantes du campus universitaire, le vice-rectorat aux études évalue différents scénarios possibles, mais n’en donnent pas les détails.

David Rémillard

Le vice-recteur aux études de l’Université Laval, Bernard Garnier, n’a pas renvoyé nos appels lundi. À la direction des communications, cependant, on confirme que M. Garnier et ses adjoints travaillent sur divers scénarios, qui doivent être présentés dans les meilleurs délais. « L’université est en train d’évaluer la situation », a fait savoir Sylvain Gagné, relationniste pour l’Université Laval.

Le cas sensible des chargés de cours

Étant des employés à contrat, les chargées et chargés de cours de l’Université Laval vivront une problématique particulière advenant un maintien de la grève. Mireille Boisvert, vice-présidente aux relations de travail du SCCCUL, s’attend d’ailleurs à des négociations sensibles dans un tel scénario. « On ne peut pas les obliger à enseigner », a-t-elle déclaré en entrevue avec Impact Campus.

Si la grève devait se prolonger jusque là dans certaines facultés, ou que les cours soient reportés au-delà du 20 avril, tous les contrats devront être révisés et donc renégociés. Et c’est là le nœud du problème. Les chargés de cours ne seront pas tenus d’enseigner puisque le lien qui les unit à l’Université Laval est un contrat échelonné du 9 janvier au 20 avril, dates officielles de début et fin de la session d’hiver 2012. Mme Boisvert explique que certains chargés de cours ont possiblement d’autres contrats pour l’été, et que leurs disponibilités sont incertaines.

Le tiers des cours de premier cycle sont donnés par des chargés de cours. En date de lundi, ils étaient autour de 10 000 étudiants de premier cycle en grève illimitée. À moins d’un essoufflement soudain du mouvement étudiant, il y aura des conséquences sur les sessions d’études. En sociologie, par exemple, la grève dure depuis le 13 février dernier, et a été reconduite à forte majorité lundi, à 95% pour.

Des complications pour les auxiliaires

Les auxiliaires d’enseignement membres du SA2RE pourraient également être touchés par les prolongations de session. « On peut déjà dire que dans certaines universités, des contrats ont été abrogés », a déclaré Maxime Dion, coordonnateur au SA2RE.

Aucun contrat n’est pour l’instant menacé à l’Université Laval. Selon M. Dion, des professeurs ont déjà manifesté leur intention de diminuer le nombre d’heures relatives aux contrats avec des étudiants. Maxime Dion croit toutefois qu’il sera impossible pour les professeurs d’agir ainsi, les étudiants étant disponibles pour travailler mais contraints par un conflit de force majeure. « C’est un conflit étudiant et en tant que tel nos travailleurs sont présents et disponibles pour offrir leur prestation de travail, a-t-il affirmé, je suis convaincu que nous aurons gain de cause dans ce genre de cas ».

Actuellement, les auxiliaires touchés par les grèves, une minorité selon M. Dion, touchent leur plein salaire et attendent la suite des choses. Des arrangements sont discutés avec les facultés d’enseignement concernées.

 

Consulter le magazine