Sors ta stache!

Guillaume Drouin est l’organisateur du movember de l’Université Laval. En effet, en plus d’être étudiant en administration, il organise la collecte de fonds pour la recherche sur le cancer de la prostate.

C’est parce que son oncle a souffert du cancer de la prostate que Guillaume a commencé à s’impliquer pour la cause du movember. «Il s’en est tiré, mais ça a été difficile pour toute la famille». Son ancien groupe, Casabon, avait une chanson intitulée moustache qui cadrait également bien dans le côté ludique du movember.

Le movember est une tradition née en Australie au milieu des années 2000. «En gros, pendant le mois de novembre les gars se laissent pousser la moustache», nous explique Guillaume, «mais c’est aussi l’occasion de sensibiliser les gens aux enjeux de santé masculine, en particulier le cancer de la prostate».

L’an passé, l’organisation mondiale du movember a ramassé 140 millions de dollars pour la lutte au cancer de la prostate. À Québec, c’est 17 000 dollars qui ont été amassés il y a deux ans, puis 37 000 l’an passé. Le but pour cette année est d’amasser 50 000 dollars et Guillaume est convaincu que l’on va parvenir à dépasser cet objectif.

Un élément très intéressant du movember à l’Université Laval est que 6 000 000 de dollars reviennent directement à l’Université puisque Laval est un des fers de lance de la recherche sur le cancer de la prostate. L’argent amassé par les étudiants des différentes facultés revient donc directement pour la recherche sur la santé masculine sur le campus.

Loin de se limiter seulement aux hommes, le movember se veut totalement inclusif de la gent féminine. Pour les filles, l’important n’est toutefois pas de se faire pousser la moustache , mais bien de sensibiliser leur entourage aux problématiques de la santé masculine. «Il y a les mobros et les mosistas», nous explique Guillaume, «le but c’est vraiment que tout le monde aille parler aux gens, en les conscientisant».

La formule est simple; toutes les facultés essaient de ramasser des fonds pour la recherche. Les différentes facultés sont donc en compétition, tout cela sous l’égide de Guillaume: «Moi je m’occupe de l’événement à l’UL. Chaque année je fais un événement à l’Université où l’on décerne la coupe movember à la faculté qui a ramassé le plus d’argent» nous a-t-il dit.

Il y a également le concours de la plus belle moustache. Le gagnant remporte une bourse d’une valeur de 600$ offerte par le Bureau de la vie étudiante. Une bonne moustache se doit d’être capilairement intéressante tout en ne touchant pas le menton ou les favoris.

«Comme juge en chef il y aura Hugo Girard, ça va vraiment être le happening ce soir-là» rajoute Guillaume en parlant du spectacle qui aura lieu au Grand Salon le 28 novembre prochain. «Le pub va également faire un événement le soir de la coupe Vanier avec une présélection des moustaches. Le 23 novembre, les 5 meilleures moustaches seront inscrites pour la finale».

Le movember est une manière déjantée de se retrouver entre amis et de faire la fête tout en se laissant pousser une belle moustache. Le movember est toutefois également une manière d’amasser des fonds pour la recherche et d’informer les gens sur les enjeux de la santé masculine. Guillaume lui-même vient de prendre rendez-vous chez son médecin afin de passer des tests de dépistage; «J’ai fait ça parce que c’est important de dépister les cancers précoces, ça peut faire la différence entre le vie et la mort».

Cette technique de financement ludique représente bien Guillaume qui, tout en s’amusant, est parvenu à amasser plus de 50 000 dollars en seulement 3 ans. Un exploit dont bien peu peuvent se vanter.

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